Au mois de février 2020, les enseignes de l’habillement membres de l’Alliance du Commerce ont enregistré, à périmètre comparable, une baisse de -4,7% (internet compris).
En cumul, à la fin février, les ventes des enseignes sont en baisse de -5% (-1,6% en cumul l’année dernière à la même date). Les rayons femme et lingerie chutent, respectivement, de -6% et -6,3%. Le rayon homme résiste mieux (-1,5%). Les vente de vêtements pour enfants sont en baisse de -3,9%.
Premiers effet du Coronavirus
Après un accès de faiblesse en janvier 2020, les réseaux des enseignes de grande diffusion, composés de magasins de grande taille généralement situés dans la périphérie des villes, confirment qu’ils sont le canal de distribution le plus résistant. Leurs ventes sont en baisse de -0,2%, tandis que les ventes des chaînes spécialisées chutent de -5,8%.
Les grands magasins et les magasins populaires ont été particulièrement touchés par la baisse des vente (-12,9%). Les grands magasins qui réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires grâce à la clientèle étrangère ont en effet été très affectés par la chute du nombre de touristes venus d’Asie, du fait l’épidémie de Coronavirus.
La baisse des ventes touche également les enseignes de la chaussure. En février, la baisse concerne aussi bien, selon des chiffres encore provisoires, les magasins de centre-ville (-19,%) que les grandes surfaces spécialisées (-2,5%).
Les enseignes en crise
Les conséquences de l’épidémie de Coronavirus qui s’est étendue en France au mois de mars, et a abouti à la fermeture des commerces non alimentaires à compter du 14 mars, frappent donc un secteur déjà particulièrement fragile. L’arrêt complet de l’activité s’ajoute à l’accumulation des crises sociales depuis le début du mouvement des « Gilets Jaunes » en novembre 2019. La survie de nombreuses enseignes est maintenant en jeu.
L’Alliance du Commerce rappelle la nécessité de prendre des mesures d’urgence pour permettre aux entreprises de survivre à cette crise exceptionnelle dans son ampleur.
Annulation des loyers
Malgré le recours au chômage partiel et les reports habituels d’échéances fiscales et sociales, les enseignes seront très rapidement confrontées à de graves difficultés de trésorerie. Les banques qui vont bénéficier de la garantie de l’État doivent rapidement accorder les prêts nécessaires à la pérennité des entreprises.
S’agissant du paiement des loyers et des charges locatives, l’Alliance du Commerce appelle les bailleurs à la responsabilité, sous peine de voir disparaître une partie de leurs locataires et demande l’annulation pure et simple des loyers pour la période où aucune activité n’est possible.
Sources Chiffres : Chiffres provisoires Panel Institut Français de la Mode – FEC