Les chiffres 2019 des Douanes publiés et annoncés par le Secrétaire d’Etat au commerce extérieur révèlent que l’industrie cosmétique réalise en 2019 une belle performance à l’international : la filière a exporté près de 16 Mds € de produits (l’équivalent de 150 Airbus) , soit une progression de plus 9% par rapport à 2018. Cette progression, qui perdure depuis plus de 10 ans, fait de la cosmétique le deuxième secteur exportateur de France derrière l’aéronautique. L’Europe reste le premier marché pour les produits cosmétiques français, devant les Etats-Unis. On note un essor spectaculaire de la Chine : + 48% d’exportation en un an. Les soins de la peau, suivis des parfums et eaux de toilette, représentent les produits les plus appréciés dans le monde. La filière, dynamique et innovante, exporte plus de 50% de sa production, et cette seule activité export représente 130 000 emplois en France. La cosmétique « made in France » séduit également fortement les touristes étrangers : sur 5 produits cosmétiques vendus en France, 1 produit est acheté par un visiteur étranger. • La cosmétique française plébiscitée dans le monde entierL’Europe représente la première région du monde en termes d’export. Elle est suivie par les Etats-Unis, puis par l’Asie, dont la part progresse de manière spectaculaire. Les exportations vers la Chine ont bondi en 2019 de près de 50% (+ 48%). La Chine passe ainsi du 7ème au 4ème rang des destinations pour les cosmétiques français. On note aussi une forte augmentation des exportations vers la Corée du Sud (+ 26%) et Singapour (+ 16%). Aujourd’hui, un produit cosmétique français sur 5 est vendu en Asie.
Le TOP 3 des meilleures ventes à l’export
Les soins de la peau, parfums et rouges à lèvres sont les produits de soins de la peau qui réalisent les meilleures ventes à l’export : ils représentent plus de 7,3 Mds €, en progression de plus de 46 % ces 5 dernières années. Les parfums et eaux de toilette sont aussi extrêmement appréciés : leurs ventes à l’export (plus de 4,8 Mds €) ont progressé de 23% en 5 ans. Les produits de maquillage des lèvres, dont les ventes ont progressé de près de 80% en 5 ans, atteignent plus de 730 M € au total.
Une filière dynamique et innovante
Chaque année, plus d’un tiers des produits cosmétiques est renouvelé. La filière innove dans deux directions majeures :
– Côté produits, on assiste à une forte percée des produits naturels et bio. De nombreuses marques, grands groupes mais aussi des PME, se sont engagées dans une démarche de reformulation de leurs produits pour les enrichir en ingrédients naturels, répondant ainsi à une attente majeure des consommateurs.
– Autre tendance forte : la personnalisation. Soins, parfums et maquillage sont toujours plus adaptés aux besoins individuels, et de nombreuses formules sont aujourd’hui élaborées avec le concours de l’IA : un « scan » de la peau du consommateur permet de lui proposer le produit correspondant exactement à son type et à sa couleur de peau, mais aussi aux conditions climatiques et au contexte dans lequel le produit sera utilisé.
– Côté packagings, le maître-mot est l’éco-conception. Les marques travaillent sur la réduction du poids et de la taille des emballages, et mettent au point des innovations majeures : tubes en carton, flacons rechargeables, contenants verre ou issus de plastiques 100% recyclés ou végétal.
La FEBEA encourage la généralisation de ces projets, notamment via le programme SPICE (Sustainable Packaging Initiative for CosmEtics), une initiative d’emballages durables pour toute la filière.
Des fondations solides
Si les chiffres de l’export de la cosmétique française progressent de 10% par an en moyenne, depuis 2013, c’est aussi grâce à un écosystème performant à tous les échelons. La France est leader sur tous les niveaux de la chaîne de valeur :
– La recherche -sur les ingrédients, les matières premières, les formulations, les packagings- se classe au premier rang mondial, grâce à l’excellence de la formation des ingénieurs et chercheurs français, et à la force de notre réseau de centres de recherche et de formation. La R&D du secteur est la plus performante de France avec 3,6 brevets déposés par million d’euros dépensé. La Cosmetic Valley constitue en la matière un pôle d’excellence reconnu.
– La distribution de cosmétiques à la française présente, de son côté, une complémentarité unique au monde : le fait de posséder quatre réseaux de distribution bien distincts (GMS/ pharmacies/ parfumeries/ salons) a permis aux marques de développer des gammes spécifiques performantes dans chaque format de distribution.
« Ce succès repose aussi sur le dynamisme entrepreneurial du secteur, ajoute Patrick O’Quin, président de la FEBEA. Chaque année, 170 nouvelles entreprises cosmétiques sont créées dans la filière, nourries par l’innovation foisonnante du secteur. Aux côtés de grands groupes mondialement reconnus, notre filière regroupe près de 85% de PME, réparties dans toute la France. Notamment, dans les territoires qui ont su valoriser leur savoir-faire historique en matière de parfums – la Provence par exemple- ou encore leurs richesses naturelles : la Bretagne notamment, grâce au succès des ingrédients cosmétiques issus de la mer ».
Cette performance à l’export permet à la filière cosmétique française de détenir aujourd’hui 23% de parts de marché mondiales.