Le groupe GPG (Gifi, Tati), qui a repris l’enseigne Tati en juin 2017 a annoncé un projet global de réorganisation le 16 juillet 2019. Ce plan s’articule autour de 5 axes de redéploiement. Les instances représentatives du personnel de Tati sont actuellement informées et consultées sur ce projet global. Deux ans après sa reprise et malgré un plan de redressement important (investissement de 150€), l’enseigne continue d’afficher des pertes importantes, évaluées à 50M par an sur 2019 et 2020, selon un communiqué, « ce qui n’est pas soutenable durablement par le groupe GPG (…) La clientèle n’est pas revenue. A la crise du textile qui sévit depuis 2008 avec une concurrence accrue sur les petits prix, se sont ajoutés des difficultés structurelles découvertes au moment de la reprise de Tati : des stocks en inadéquation avec la demande, une image de marque plus dégradée que prévue, des départs volontaires, l’obligation de mettre en place un nouveau système d’information », explique Thierry Boukhari, DG délégué du groupe Tati.
Les 5 axes :
. 49 magasins Tati et leurs équipes en région seront intégrés sous l’enseigne Gifi à horizon 2019 et 2020 ;
. recentrer l’enseigne Tati sur la magasin historique de Paris Barbès avec, pour objectif, un équilibre d’exploitation en 2022. La fin d’exploitation de plusieurs magasins Tati en région parisienne devrait entraîner, selon le groupe, un transfert des clients fidèles à la marque vers Barbès.
. accompagner la réorientation commerciale progressive de 30 magasins Tati vers une offre de déstockage portée par Tati Diffusion puis, à terme, par un collectif de managers ;
. rechercher des repreneurs pour 25 magasins (trop proches du réseau Gifi pour être basculés sous enseigne Gifi) ;
. adapter les services administratifs et logistique (réductions des fonctions, notamment la centrale d’achat de Tati et l’entrepôt Garonor) et projet de fermer 13 magasins (sauf à trouver des acquéreurs) qui affichent des pertes durables.
Un PSE concernant 188 collaborateurs, sur l’ensemble des sociétés Tati, est en projet. « Les mesures de reclassement interne et externes sont notre priorité », affirme Thierry Boukhari.