Le chiffre d’affaires à surface égale, tous secteurs confondus, du commerce spécialisé est en légère hausse en février (+ 1,5 %), révèle Procos.
Cette évolution est similaire en périphérie (+ 1,4 %) et en centre-ville (+ 1,6 %). Rappelons toutefois que février 2019 fait suite à un mois de février 2018 très négatif (- 5,2 %) à cause notamment d’un épisode neigeux.
À noter, de forts écarts entre les rues qui ont connu une activité soutenue en février (+ 4,6 %) alors que les centres commerciaux de centres-villes sont davantage en difficulté et finissent le mois en baisse à – 2,1 %. L’une des explications de cette différence provient du fait que ces centres commerciaux sont situés dans des villes qui subissent des manifestations de manière récurrente le samedi.
En périphérie, les moyennes surfaces réalisent un meilleur mois (+ 2,3 %) que les centres commerciaux qui sont moins dynamiques (+ 0,6 %).
La chaussure en hausse, l’alimentaire recule
Les évolutions selon les activités sont très diverses. La vente de chaussures a, par exemple, bénéficié d’un effet météo pour réaliser un mois avec une activité soutenue à 4,5 %, plus dynamique que les secteurs de la mode qui terminent le mois en léger positif à +1,5 %. L’équipement de la maison a connu un mois en demi-teinte, plutôt bon en périphérie mais négatif en centre-ville. L’alimentaire spécialisé quant à lui réalise un mois légèrement négatif à – 0,9 %. Enfin, le mois a plutôt été bon pour la restauration.
En termes de flux d’entrées dans les magasins, les évolutions sont parallèles à celles du chiffre d’affaires : une évolution positive des entrées (+ 2,1 %) mais qui fait suite à une baisse brutale en février 2018 (- 7,5 %).
Si, ce mois-ci encore, les évolutions des chiffres d’affaires ne révèlent en rien les difficultés rencontrées dans les centres-villes touchés tous les weekends par les conséquences des manifestations, Procos rappelle que “au-delà des impacts en matière de chiffres d’affaires, il faut aussi noter les conséquences sur les conditions de travail des équipes magasins, le stress, voire l’angoisse, les effets en matière de rémunération… De même, il faut prendre en compte les répercussions sur les changements de comportement des consommateurs qui n’ont plus envie de se rendre en magasin le samedi ainsi que les impacts sur le potentiel d’attractivité touristique des différentes villes concernées”.