Xerfi-Precepta vient de publier une étude sous le titre « La transformation digitale de la distribution – Omnicanalité, monétisation de l’audience, enrichissement de l’expérience et de la connaissance client : où en sont les distributeurs ? » Ainsi, longtemps opposés, le digital et le retail semblent désormais faire bon ménage. A l’image du rapprochement de La Redoute et du groupe Galeries Lafayette. La dynamique du e-commerce BtoC ne semble pas prête de s’essouffler en France. Après une hausse de 13,5% à près de 82 milliards d’euros en 2017, les ventes en ligne aux particuliers devraient encore progresser de 12% par an, en moyenne, pour représenter 115 milliards d’euros à l’horizon 2020 (soit 8,5% de la consommation totale des ménages), selon les prévisions des experts de Xerfi Precepta. En revanche, le poids du e-commerce varie sensiblement d’un marché à l’autre (38% pour les biens culturels, mais 17% pour la mode et seulement 2% pour l’optique en 2017). Si quelques enseignes parmi les leaders de la distribution française n’ont pas encore de site marchand, les click & mortar rattrapent néanmoins leur retard sur les pure players. Leur part de marché a ainsi doublé entre 2010 et 2017 pour représenter 40% des ventes en ligne, d’après les calculs des experts de Xerfi Precepta. Et si Internet s’invite dans nombre de parcours d’achat, le magasin physique reste le canal préféré des consommateurs français. Surtout, le taux de transformation est bien plus élevé en magasin que sur le web.
L’étude de Xerfi Precepta fait le point sur l’avancée des enseignes dans leur transformation digitale, un chantier vaste et complexe, mais indispensable. Et souligne que si la gestion omnicanal de l’offre est désormais acquise, celle de la logistique est plus longue à mettre en place. Les enseignes travaillent, aujourd’hui, au développement du ship-from-store, qui consiste à faire de chaque magasin un entrepôt au service de la livraison.
De la même façon, cette nécessaire transition encourage les distributeurs à adopter un modèle data driven et à se diversifier sur les marchés du paiement et de la publicité. L’étude fait, également, un focus sur la monétisation de la connaissance client qui les expose à la concurrence des Gafa.
Pour en savoir plus : « La transformation digitale de la distribution – Omnicanalité, monétisation de l’audience, enrichissement de l’expérience et de la connaissance client : où en sont les distributeurs ? ». Xerfi Precepta. Par Delphine David.