IRI présente un bilan sur 6 mois de difficultés pour les PGC en GSA. Des résultats qualifiés de « pour le moins médiocres » au cours des 12 derniers mois. Ils font, en effet, état d’un recul des ventes volumes de près de 0,6%, cette baisse d’activité faisant suite à une année précédente tout juste à l’équilibre. La plupart des rayons sont mal orientés et seules les bières, le frais non laitier sont en positif cette année.
Globalement, en analysant l’ensemble des catégories des PGC, IRI note que :
. la moitié des catégories étaient en croissance sur le premier semestre et qu’elles ne le sont plus qu’une sur trois dans ce cas au cours des 6 mois suivants ;
. deux-tiers des catégories font moins bien sur ce second semestre qu’au cours des 6 mois précédents ;
. les catégories qui étaient (encore) extrêmement dynamiques ont nettement « perdu de leur superbe, alors que les catégories en difficulté restent toujours mal orientées ».
IRI note, également, que parallèlement à cette baisse, « finalement un peu soudaine des tendances de consommation, nous avons constaté une petite reprise de l’inflation et, en tout cas, une fin progressive de la déflation. En raison de cette simultanéité, mais aussi des hypothèses d’augmentation future des prix avec le projet de relèvement du seuil de revente à perte, nous avons essayé de mesurer l’effet inflation sur les performances des rayons et des catégories ».
Ainsi, selon IRI, l’analyse des rayons montre que la remontée progressive des prix n’a qu’une influence marginale dans cette rupture de trend. Tout d’abord parce que le mouvement de déflation est assez uniforme selon les rayons ; par ailleurs, le seul rayon qui a vu ses prix remonter de manière significative (la Crèmerie) est celui qui a le moins souffert des ruptures de tendances entre les deux semestres (-0,3 pt seulement).
De la même manière, la baisse du rythme de croissance sur les Bières ne s’explique aucunement par une remontée très sensible de leur niveau d’inflation.
Une analyse sur les catégories selon leur niveau de rupture de tendance confirme l’absence de lien avec le niveau et la variation du taux d’inflation. Dans ce contexte délicat et cette reprise progressive de l’inflation, le maintien d’un niveau élevé de valorisation (lui aussi assez transversal à tous les secteurs des PGC) est un élément très positif.
En conclusion, IRI souligne que les consommateurs français mettent de plus en plus leur comportement d’achat en adéquation avec leur discours :
. Ils achètent moins, soit en achetant moins souvent soit en achetant en plus petits conditionnements ;
. Ils achètent des produits plus chers en dépit d’une petite reprise de l’inflation ;
. Ils semblent plus rigoureux (ou moins contradictoires) dans leur comportement d’achat et de consommation en recherchant des produits plus sains, plus naturels, plus « purs ». Ce sont aujourd’hui les ressorts de leur envie de consommer, comme le montrent nos études shoppers les plus récentes.
« Mais nous ne pouvons pas croire que cette baisse des ventes volume en GSA reflète fidèlement l’évolution globale de notre consommation sur les PGC, surtout dans un contexte économique général plutôt favorable. Elle traduit aussi l’attractivité croissante d’autres canaux de distribution (magasins Bio, pure players, commerces spécialisés, marchés, …). L’observation plus précise de ces circuits est l’objectif de la mise en place d’IRI 360°, indique l’IRI. Industriels et distributeurs doivent rapidement s’adapter à ces changements (qui sont désormais beaucoup plus que des signaux faibles) à la fois à travers leurs offres produits (ingrédients, Bio, origine, …), leurs propositions en termes de formats et l’animation de leurs points de vente (merchandising) ».