Avec plus de 4000 points de retrait en France, le drive confirme son succès auprès des consommateurs. "Rarement un nouveau mode de distribution aura eu une progression aussi rapide que le drive !", souligne Nielsen, à l’occasion de la publication des derniers chiffres du marché, en partenariat avec la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD).
La France et le Royaume-Uni se distinguent des autres pays occidentaux, avec 6.2% du chiffre d’affaires de la grande consommation déjà réalisé sur le web. En revanche, et contrairement à nos voisins anglais, la livraison à domicile pour les produits alimentaires reste secondaire en France : l’essentiel des commandes en ligne est ensuite récupéré dans des drives par les consommateurs.
"En France le marché de l’alimentaire sur internet a peiné à trouver sa voie. Avec le drive, les acteurs français ont su créer un modèle original, basé sur une approche combinant internet et magasin. En l’espace de quelques années, il a permis à la France de se hisser à la seconde place du e-commerce alimentaire européen devant l’Allemagne. Ce modèle français est d’ailleurs maintenant repris dans d’autres pays et notamment aux Etats-Unis", explique Marc Lolivier, Délégué Général de la Fevad
Parmi les 4 036 sites recensés en mai 2017 dans la base de données Nielsen TradeDimensions, 3148 sont des click & drive, espaces dédiés au drive (avec des pistes pour les véhicules et des bornes de retrait) créés par les distributeurs. A date, plus de 88% des grands hypermarchés (points de vente de plus de 6 500 m²) proposent la solution drive à leur clientèle. Mais il reste un potentiel d’ouverture significatif chez les supermarchés, inversement proportionnel à la taille des magasins. Ainsi, les plus petits supermarchés (moins de 1 200 m²) ne sont toujours que 12% à être équipés en drive.
Parmi les acteurs de la distribution, Intermarché est le groupe qui propose le plus de drives (957 click&drive et 244 services drive), un classement expliqué par la taille de son parc de magasins. Mais en pourcentage de magasins équipés en drive, le groupement reste en deçà de Leclerc, Auchan, Cora ou Carrefour.
Vincent Cornu, Directeur Distribution chez Nielsen France, confirme la bonne santé du circuit : "Sur l’année 2016, près de 30% de la croissance du chiffre d’affaire des produits de grande consommation étaient expliqués par les seuls drives, signe du rôle essentiel de ce circuit pour la distribution française. Le drive représente désormais près de 5 milliards d’euros annuels, soit une part de marché de 5.2% sur l’univers hypermarchés, supermarchés, SDMP, drive et proximité. En 2017, nous observons encore une progression de +9%, portée tant par le dynamisme des ouvertures que par l’ancrage du circuit dans les habitudes des consommateurs".