Au coeur du débat sur la "dévitalisation des centre-villes", la Fédération Nationale de l’Habillement (FNH) alerte sur les risques de l’expansion des zones commerciales en périphérie des villes. Pour mieux maîtriser le phénomène, la FNH demande, parmi les cinquante-huit propositions du « PLAN MARSHALL » qu’elle a rédigée en 2013-2014, le gel des m2 supplémentaires aux entrées de villes, appuyé dans le même temps par des politiques locales adaptées pour renforcer l’attractivité des cœurs de villes.
Dans ce sens, un rapport sur la revitalisation commerciale des centres-villes, rendu en octobre dernier, recommandait déjà une pause dans l’autorisation de création de nouveaux m2, pointant l’étalement des zones commerciales de périphérie. Rapport qui renvoyait à davantage de concertation au niveau européen.
Depuis, de nouvelles voix ont pris part au débat et Bernard Morvan, le président de la FNH y voit "peut-être, le signe que la bataille des centres-villes a commencé" et il s’en réjouit, dans une tribune récemment publiée par la fédération ,"à condition que tous les acteurs se retrouvent dans un projet commun de reconquête de nos aires urbaines, la communauté du commerce tout entière étant concernée par cet enjeu et les indépendants locaux au cœur du dispositif !", précise-t-il.
Justement, au centre des interrogations, le seuil en m2 de déclenchement de la saisine de l’outil de régulation fait débat. "L’abaissement, par le Conseil de Paris, de 1000 à 400 m2 la surface à partir de laquelle une autorisation sera nécessaire, fait réagir quand, dans le même temps, une demande d’une association de fédérations professionnelles veut porter ce seuil à 2500 m2 !", rappelle le président pour qui, la bonne nouvelle, réside tout de même dans le fait que de telles discussions à l’échelle européenne témoignent de l’intérêt porté aux centres-villes.
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