Le Monde a agacé les industriels. Suite à un article publié par le quotidien le 8 juillet dernier, intitulé "intoxication agroalimentaire au ministère de la santé", l’Ania a voulu apporter son éclairage et rétablir sa vérité concernant l’amélioration de l’information nutritionnelle sur les produits alimentaires. L’association assure avoir répondu favorablement à toutes les demandes d’auditions, de réunions et d’interviews sur ce sujet et déplore, en revanche, d’avoir pas été contactée par la rédaction du Monde dans le cadre de cet article. Selon elle, certaines informations délivrées dans cet article seraient "totalement fausses".
La première porte sur le refus de l’industrie alimentaire d’adopter un étiquetage clair sur ses produits. L’Ania récuse cette affirmation en rappelant qu’elle a réaffirmé son soutien à l’amélioration de l’information nutritionnelle du consommateur lors de la mise en place d’une expérimentation visant à tester auprès des consommateurs en conditions réelles d’achat les différents dispositifs d’étiquetage nutritionnel simplifié. "Tous les acteurs, industrie alimentaire incluse, s’accordent sur le besoin de clarifier l’information nutritionnelle pour le consommateur par l’ajout d’un dispositif complémentaire simplifié", affirme l’association.
Accusé par le quotidien de "jouer la montre" en soutenant la mise en place d’une expérimentation en conditions réelles d’achat, l’Ania répond qu’aujourd’hui, "il est devenu impératif d’associer davantage les consommateurs aux décisions qui concernent leur alimentation. Ainsi, concernant l’information nutritionnelle qu’ils pourraient recevoir, recueillir l’avis des principaux concernés s’inscrit dans une démarche pragmatique. Cette évaluation permettra d’identifier et d’évaluer les biais de chaque système d’étiquetage simplifié car tous les acteurs s’accordent à dire qu’aucun système n’est parfait". Dans ce cadre, l’association soutient une évaluation de tous les systèmes, y compris ceux qui n’ont pas sa faveur car le débat doit rester ouvert.
Dans une illustration associée à l’article, il est également indiqué que l’Ania a conçu le système intitulé « nutri-repère ». Or cette information est fausse, soutient l’association : "L’Ania n’a pas créé de système graphique et soutient l’ensemble de l’expérimentation en considérant que les systèmes « SENS » et « nutri-repères » semblent répondre davantage à une information cohérente et pertinente pour les consommateurs."
Enfin, l’Ania rappelle qu’elle participe à la mise en place de l’expérimentation par le ministère de la santé et d’un comité de pilotage associé aux côtés des administrations concernées (DGAL et DGCCRF), des organismes de recherche, des associations de consommateurs (CLCV, UFC Que Choisir) et de la FCD.