Captant près d’un quart du marché mondial, la France conserve sa place de championne dans le secteur du luxe en 2016, selon l’étude mondiale Global Powers of Luxury Goods publiée par Deloitte. Dix groupes français figurent dans le Top 100 des enseignes de luxe (parmi eux LVMH, Kering, L’Oréal Luxe) représentant 23,5% des ventes de produits de luxe de ce palmarès. Avec un chiffre d’affaires moyen de ses entreprises de 5,2 milliards de dollars, l’Hexagone se positionne comme le pays qui concentre les entreprises de luxe les plus importantes. Les acteurs du secteur ont même doublé la croissance de leurs ventes en passant de 2,9% en 2013 à 6,7% en 2014. Leur marge bénéficiaire s’établit à 16,3%, en augmentation par rapport à l’année précédente (à 11,5%) et supérieure de 4,9 points à la moyenne du Top 100. LVMH occupe la première place mondiale du classement en 2014, avec un chiffre d’affaire issus des produits de luxe de 23,3 milliards de dollars.
Un secteur en évolution
Au niveau mondial, la vente des produits de luxe est de 3,6% en 2014, en baisse par rapport à 2013 (8,2%). Toutefois, les ventes des 100 plus grandes entreprises mondiales poursuivent leur croissance. Les marges bénéficiaires se sont améliorées par rapport à l’année précédente (11,4% contre 10,3% en 2013) et la polarisation de la performance des entreprises s’est accrue. Selon Deloitte, le secteur est désormais "à mi-parcours de la décennie du changement". Si la première moitié était caractérisée par la montée en puissance des consommateurs chinois et par l’explosion des usages numériques, la seconde devrait être marquée par la discipline. "Le processus d’achat dans le secteur du luxe évolue. S’appuyant sur les réseaux sociaux et les équipements numériques, les consommateurs de produits de luxe dictent de plus en plus où, quand et comment ils s’engagent auprès des marques de luxe. Ils sont devenus à la fois critiques et créateurs, en exigeant une expérience du luxe plus personnalisée et s’attendent à avoir la possibilité de façonner les produits et services qu’ils consomment", comment Bénédicte Sabadie, associée en charge du secteur luxe chez Deloitte France. Ces nouveaux comportements d’achats, la fusion des canaux de distribution et le poids accru de la génération Y, plus mobile et internationale sont autant d’opportunités à saisir pour les entreprises du secteur. À condition que celles-ci concèdent à faire évoluer leur offre et leur business modèle.
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