Et si les normes favorisaient le développement des entreprises français ? Afnor et le BIPE, société indépendante d’études économiques et de conseil en stratégie, ont mené leur enquête. Elles ont croisé les données économiques provenant de 2 099 entreprises de tous secteurs ayant participé à la normalisation depuis 2005. Trois thématiques ont permis de mesurer l’effet des normes : la croissance du chiffre d’affaires, le taux d’export et la production. Trois enseignements : l’augmentation annuelle du chiffre d’affaires des entreprises participant à l’élaboration des normes a bondi de 20%. Elles affichent un taux de croissance annuel de 4 % contre les 3,3 % de moyenne recensés pour l’ensemble des entreprises. Celles qui s’engagent dans le processus de création des normes volontaires sont résolument mieux préparées pour affronter la concurrence économique. Les normes boostent l’exportation de 19% pour les entreprises acheteuses de normes ou faisant partie des commissions de normalisation. Leur taux d’export est de 18,2 %, alors que la moyenne des entreprises affiche un taux de 15,3 %. Ce résultat s’explique par l’interopérabilité favorisé entre les différents produits et services, qui peuvent ainsi mieux dialoguer à l’international grâce à leur normalisation. Ce langage commun constitue une solution de référence fiable dont la légitimité est garantie. Pour le consommateur, les normes partagées par le plus grand nombre d’acteurs, lui évitent d’être piégé par une technologie ou un système fermé. Enfin ; les normes favorisent la production et réduisent les coûts. Avec 15 milliards d’euros d’apport annuel de l’utilisation des normes volontaires à la production française. Quand les entreprises s’impliquent dans l’écriture des normes et les appliquent pour leurs produits et services, elles vendent et produisent plus. Et pour les entreprises qui intègrent les normes, elles optimisent l’utilisation et la maintenance de leur installation, en harmonisant leurs outils de production sur leurs différents sites. C’est un moyen de réduire les coûts. De même, les systèmes de management environnemental et énergétique, exercices basés sur des normes volontaires internationales, allègent certaines charges (traitement des déchets, consommations d’énergie).
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