Avec l’adoption des technologies et l’amélioration des infrastructures, les frontières du e-commerce s’abolissent. C’est le résultat de l’enquête réalisée par Nielsen auprès de 13 000 personnes dans 26 pays. Objectif : comprendre comment et pourquoi les consommateurs font leurs achats en ligne. 57% des sondés ont commandé un produit auprès d’un e-commerçant à l’étranger au cours des six derniers mois. Quand trois quarts des e-consommateurs indiens déclarent avoir acheté des articles à l’étranger (74%). Ils sont 69% au Nigéria comme au Chili. 64% au Mexique comme en Thaïlande. Ou encore 61% aux Philippines. Cette tendance est aussi une réalité chez les internautes européens : ils sont 79% en Italie, 73% en Allemagne, 63% en Espagne, 59% en France, 52% au Royaume-Uni ou encore 34% en Pologne. Les Canadiens sont 62% à acheter sur des sites étrangers. Les Américains, 29%. Quant aux Chinois, ils sont 58%, suivi par la Corée du Sud (50%).
Pour faire face aux problèmes de connexion à Internet dans des régions reculées ou aux coûts d’accès élevés – 32% des personnes interrogées dans le monde déclarent que leur connexion n’est pas assez stable pour rendre aisé un achat en ligne – les e-marchands ont lancé leurs applications mobiles. L’Inde reste l’un des pays leaders de la tendance mobile où les enseignes développent une stratégie du "tout-mobile". Mais l’évolution vers le shopping mobile n’est pas l’apanage des marchés émergent, précise l’enquête : aux États-Unis, les smartphones ont représenté environ 57% du trafic en ligne lors du dernier « Black Friday » selon IBM, soit +15% par rapport à l’an dernier. Pour Patrick Dodd, président Global Retail chez Nielsen. "Les stratégies gagnantes sont celles qui optimisent l’expérience mobile avec une approche différenciante, et améliorent l’intégration de leur magasin et des services mobiles spécifiques aux réalités de chaque marché".
Paiements
Des disparités au niveau des moyens de paiement existent en fonction des pays. Si plus de la moitié des e-consommateurs mondiaux utilisent une carte de crédit traditionnelle (53%), 43% passent par des systèmes de paiement numérique comme PayPal. En Chine, ce moyen de paiement est plébiscité par 86% des cyberacheteurs. Les Allemands sont 68%, les Espagnols 56% suivi des Italiens (55%). Mais seulement 49% des Français y effectuent leurs transactions.
A l’échelle mondiale, 39% des internautes usent de leur carte de débit (39%). Et 38% effectuent un prélèvement automatique sur leur compte bancaire (38%). En Inde, les cartes à débit immédiat sont des moyens de paiement courants (61% et 71%, respectivement) pour les achats en ligne. Mais le paiement à la livraison reste l’option la plus largement utilisée (83%) notamment parce que peu d’entre eux sont bancarisés, qu’il y a une faible pénétration des cartes de crédit, et des inquiétudes persistent autour de la sécurité de ces cartes, explique Nielsen.
Le paiement à la livraison est répandu dans d’autres pays en développement, comme le Nigeria (76%), les Philippines (73%), la Russie (70%), les Emirats Arabes Unis (68%), l’Arabie Saoudite (59%), la Colombie (57%) et la Thaïlande (56%).
En Europe, il reste marginal : 8% en France, 12% en Allemagne, 22% en Espagne et 25% en Italie.
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