Comment assurer le recyclage de tous les composants de la brique alimentaire ? Cette question a été posée aux élèves de l’ENSCI (Ecole nationale supérieure de création industrielle) en partenariat avec l’ACN (Alliance Carton Nature). Pour y répondre, un workshop a été réalisé en 3 semaines. Objectif : trouver de nouvelles méthodes de valorisation du matériau PolyAl, le composite de polyéthylène et d’aluminium. "La brique alimentaire contient 75% de carton, 21% de plastique pour son étanchéité et 4% d’aluminium, rappelle Aymeric Schultze, directeur général de l"ANC. Via l’économie circulaire, l’enjeu de demain consiste à convertir le déchet en une nouvelle ressource". Défi réussi. Après une visite de l’usine Traidib qui fabrique des produits à partir du traitement des déchets des briques alimentaires, notamment à base de PolyAl, 19 étudiants ont récupéré la matière. Cette première étape a permis d’explorer les aspects de surfaces, les assemblages et les procédés de mise en forme, pour créer des échantillons classés dans une matériauthèque. Des groupes de deux à trois personnes se sont formés pour maquetter les projets. Tous azimuts : des pots incassables, des polymettes, des triplets de Pythagore pour la mirco-architecture, des enceintes acoustiques, un sac-à-dos, une paire de chaussures, des polyboites, ou encore une paroi lumineuse baptisé orage ont été fabriqués. Toutes ces idées et leurs conceptions ont été parrainées par designer graphique Fabrice Peltier dans les ateliers de l’ENSCI. Alors qu’une brique sur 2 est recyclée chaque année, représentant 41 000 tonnes de déchets, l’exploitation des caractéristiques du PolyAl ouvre un nouveau champ des possibles pour en faire les objets du quotidien de demain.
Articles liés
Aucun article lié