L’alimentation : une des principale sources d’émissions de gaz à effet de serre mais, aussi, un sujet positif dans la mesure où il existe une myriade de solutions permettant à chacun de réduire concrètement et facilement son impact sur le climat. C’est l’objectif que se fixe, aujourd’hui la Fondation GoodPlanet à travers un programme ludique : "La solution est dans l’assiette !". Une façon mettre l’alimentation au menu de la Cop21, cette 21e conférence des parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui sera présidée par la France, du 30 novembre au 11 décembre 2015. Une façon, surtout, de montrer, sans discous moralisateur, qu’il est possible de concilier plaisir, santé et climat. La Fondation Good Planet s’engage depuis 10 ans pour mettre l’écologie et le vivre ensemble au coeur des consciences. Pour ce programme, elle a mis au point de nombreux outils, adaptés à différents publics (consommateurs, scolaires, professionnels de la filière), pour diffuser massivement les messages et mobiliser le plus grand nombre. "La vertu des actes modestes", comme le souligne Yann Arthus Bertrand qui a créé la Fondation GoodPlanet en 2005. Nourrir 7 milliards d’humains est à l’origine d’environ 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il nous faut donc impérativement trouver des solutions du "tracteur à la benne", "de la fourche à la fourchette", pour pouvoir assurer les besoins des générations futures. Chacune des étapes – agriculture, élevage, distribution, consommation… – peut, en effet être optimisé pour réduire nos impacts sur le climat, les ressources naturelles et les Hommes". Et c’est le message porté par le programme "La solution est dans l’assiette !" qui répertorie 5 thématiques (habitudes de consommation, méthodes agricoles, protéines animales, gaspillage et déchets et énergie), 60 solutions concrètes et met en lumière 100 projets réalisés en France. Ces 60 solutions répondent aussi aux enjeux auxquels font face les agriculteurs, les éleveurs, les industriels, la restauration collective et privée, les collectivités… Avec des choses simples à mettre en place comme adapter ses achats au fil des saisons, être attentif à l’empreinte carbone des protéines animales…
Quelques chiffres pour comprendre…
. En France, l’alimentation représente 27% de l’empreinte carbone des ménages, devant les transports (26%) et le logement (24%).
. Le transport routier émet 9 fois plus de gaz à effet de serre que le transport ferroviaire et 3 fois plus que le transport fluvial.
. En France, l’ensemble des produits d’origine animale représente près des deux tiers des gaz à effet de serre de notre alimentation.
. Une tomate produite localement, mais hors saison (donc sous serre chauffée) génère, en moyenne, 20 fois plus de gaz à effet de serre qu’une tomate locale produite au bon moment de l’année.
. Boire 1,5 litres d’eau en bouteille par jour pendant une année équivaut à rouler 1500 km en voiture contre 1,5 km en buvant la même quantité d’eau du robinet.
. En France, plus de 25 0000 exploitations suivent déjà les principes de l’agriculture biologique.
. Produire 1 kg de boeuf nécessite 15 000 litres d’eau et émet autant de gaz à effet de serre que parcourir 150 km en voiture. La viande de porc est 7 fois moins émissive et celle de poulet 13 fois moins.
. La consommation énergétique des foyers a été multipliée par 4 en 30 ans, en raison de la multiplication du nombre d’appareils électroménagers présents dans nos foyers. A elle seule, elle représente 7% de l’énergie consommée dans nos foyers.
. Nous produisons chacun environ 79 kg de déchets alimentaires dont 20 à 30 kg sont évitables.
. Chaque Français produit, environ 458 kg de déchets ménagers par an. Cette production d’ordures ménagères a doublé en 40 ans.
. A l’échelle mondiale, un tiers de la production alimentaire est gaspillé ! Or, contrairement aux idées reçues, les consommateurs sont responsables de 40% du gaspillage alimentaire en France.
Des partenaires engagés
Pour soutenir le programme "La solution est dans l’assiette !", la Fondation GoodPlanet s’est entourée de multiples partenaires, institutionnels, des medias, mais, aussi, des entreprises "au coeur de l’assiette". On trouve, notamment, Jardin Bio, Vrai, le groupe Casino, Findus, Alain Ducasse Entreprise…
Vrai et Jardin Bio’ (groupe Léa Nature), deux marques pionnières dans le bio français, s’allient pour apporter leur contribution au programme lancé par la Fondation GoodPlanet. Objectif : "sensibiliser le grand public à l’impact de son alimentation sur le changement climatique et l’inciter à changer ses habitudes en lui proposant des solutions simples, utiles et faciles à mettre en oeuvre". Concrètement, cela se traduit par la présence des deux marques dans un guide pratique et un catalogue, édités par les magasins Casino, sur le thème "comment avoir une alimentation durable". Des ouvrages conçus pour apporter des astuces simples non culpabilisantes pour concilier plaisir, santé et climat.
En parallèle, Vrai travaille sur un contenu spécifique "climat" expliquant en quoi l’agriculture biologique a un moindre impact sur le changement climatique et quelles sont les actions mises en place par la marque pour y contribuer. Exemple : des menus "spécial climat" dans les cantines et les restaurants d’entreprise.
De son côté, le groupe Casino s’associe à la campagne "La solution est dans l’assiette !" qu’il relaie dans es hypermarchés Géant, supermarchés Casino et magasins Casino de proximité. Le coup d’envoi de la campagne en magasins, mi-novembre, est marqué par la mise en avant de produits plus respectueux de l’environnement dans les catalogues : GoodPlanet a, ainsi, retenu une vingtaine de références des marques casino Bio, Léa Nature et Vrai. Au-delà de la brochure d’information diffusée dans els points de vente auprès des clients, des conférenciers réuniront les collaborateurs du groupes dans ses sites de Saint-Etienne, Vitry-sur-Seine et Paris.
Entreprise responsable, notamment avec son programme créé il y a près de 10 ans, sur le "Respect des Ressources Marines" qui a pour objectif de promouvoir un approvisionnement responsable en poisson dans le but de préserver la durabilité de la ressource, Findus est aussi partenaire, depuis juillet 2015, de la Fondation GoodPlanet. La Fondation a, de son côté, initié un programme "Océan" afin de sensibiliser le public au rôle essentiel du monde marin et à son extrême fragilité. La marque et la Fondation GoodPlanet se sont engagés à collaborer sur le long terme pour améliorer la démarche de progrès de Findus avec une sensibilisation du grand public aux problématiques des océans.
"Comment les actions isolées d’un seul homme ou d’une seule femme pourraient-elles avoir une incidence sur le destin du monde ? Elles en sont pourtant capables. Nous avons tous notre rôle à jouer. C’est par l’accumulation d’actes modestes, réalisés à notre échelle mais reproduits çà et là, que nous parviendrons à changer les choses en profondeur. L’alimentation est l’une des clés pour mener cette révolution", conclut Yann Arthus-Bertrand.
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