Après une année 2014 en léger recul, les exportations de vins et spiritueux atteignent 5,2 millions d’euros à la fin du premier semestre 2015, en progression de 10% par rapport à l’année précédente. Le secteur retrouve, ainsi, un niveau comparable à celui de 2013. Cette bonne santé est d’abord le fait des spiritueux qui affichent une augmentation de +18% en valeur et +2% en volume et des vins mousseux (+9% en valeur). Sur les six premiers mois de l’année, 22,7 millions de caisses de spiritueux ont été expédiées (+2%) pour un montant de 1,7 milliard d’euros (+18%), principalement grâce au Cognac (+ 26% en valeur et +13% en volume). Les liqueurs et la vodka ont respectivement progressé de 9% et de 3% en valeur.
Le vin affiche lui aussi de belles performances : à 3,5 milliards d’euros, son chiffre d’affaires augmente de 7%, tiré par le dynamisme des vins mousseux, en particulier du Champagne (+ 9%). Cependant, si le chiffre d’affaires des vins tranquilles croît également (+6%), la baisse des volumes expédiées (-3%) inquiète le secteur. La hausse du chiffre d’affaires des vins tranquilles (+6%) est, quant à elle, pondérée par la baisse des volumes commercialisés (-3%).
Marchés incertains
Sur le premier semestre 2015, l’Amérique du nord est la zone qui connaît la plus forte progression, à + 29% en valeur, portée par les expéditions de Cognac et de Champagne. L’Asie progresse également (+ 12%), avec des expéditions en hausse en Chine, à Hong-Kong, en Corée et au Japon. L’Union européenne voit ses expéditions s’accroître de 2% malgré une baisse assez sensible des volumes (-7%), conséquence des faibles disponibilités liées aux vendanges passés peu généreuses.
Un bilan positif, donc, pour Christophe Navarre, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS) :" La reprise des exportations est une bonne nouvelle", affirme-t-il, tout en restant prudent pour l’avenir : "le contexte mondial demeure assez volatile et créé de l’incertitude sur les marchés. Il nous faut veiller à ce que l’effet prix, lié à de faibles disponibilités, ne vienne pas pénaliser le positionnement concurrentiel de nos produits". Pour renforcer la compétitivité des exportateurs français, ce dernier demande aux pouvoirs publics d’ouvrir les marchés et supprimer les barrières aux échanges.
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