La grande distribution se recentre sur les produits alimentaires. Selon l’Insee, les ventes alimentaires résistent et continuent de progresser depuis 2009, tandis que l’érosion des ventes de produits non alimentaires se poursuit. Entre 2005 et 2008, les ventes de produits non alimentaires ont été plus vigoureuses, mais elles ont pâti plus fortement de la crise de 2009. Après deux années de stabilité, en 2010 et 2011, les ventes alimentaires, à l’inverse, résistent et se développent même, alors que les ventes non alimentaires reculent.
De 2004 à 2014, la part des ventes en valeur des produits alimentaires dans les hypermarchés augmente de 7 points au détriment de celle du non-alimentaire, qui a baissé de 6 points. En 2014, les ventes dans les hypermarchés se répartissent à 66% de produits alimentaires et 24% de produits non alimentaires et 10% de carburants.
Le cas des supermarchés
Dans les supermarchés, la structure des ventes évolue moins sur la période. La part de l’alimentaire est structurellement bien plus élevée que dans les hypermarchés, où l’offre est plus diversifiée. La part de l’alimentaire se renforce entre 2005 et 2014 (+ 2 points) mais celle du non alimentaire encore plus (+ 4 points). En 2014, les ventes dans les supermarchés se répartissent entre 82% de produits alimentaires, 11% de produits non alimentaires et 7% de carburant.
Quant au prix des PGC, leur hausse est toujours inférieure dans la grande distribution à celle des autres circuits de distribution. Entre mi-2011 et mi-2013, le différentiel de prix atteint 2 points, puis s’atténue à 0,7 point en 2014.
Les ventes se replient en 2014
Depuis la crise de 2009, les enseignes de grandes surfaces alimentaires ont cherché à se renforcer dans le commerce de proximité en intégrant dans leur parc d’autres types de magasins (supérettes, magasins de bricolage, jardinage..). En 2014, les ventes en valeur en magasin se replient nettement par rapport à 2013, aussi bien dans les supermarchés que dans les hypermarchés et ce, pour tous les types de produits. L’alimentaire perd -0,8% et le non alimentaire -1,9%.
Parallèlement au développement de leurs concepts de proximité, les GMS ont amplifié leur activité de vente à distance (e-commerce) et drive, qui connaît une forte expansion depuis 2011. Ce canal a contribué positivement à la croissances du chiffre d’affaires des enseignes depuis 2011. Mais il ne fait que compenser le recul des ventes en magasins supermarchés et hypermarchés.
Chiffre d’affaires en recul
Le secteur des grandes surfaces alimentaires a subi l’effet de la crise de 2008-2009. De 1997 à 2008, son chiffre d’affaires a augmenté de 47% soit un rythme de l’ordre de + 3,6% en moyenne par an.Celui de supermarchés progresse plus vite en valeur que celui des hypermarchés (+ 4,5% en moyenne contre + 2,9%).
En 2009, le chiffre d’affaires global recule de 3,4%. Il se redresse entre 2010 et 2013 (+ 1,8% en moyenne annuelle) avant de se replier, à nouveau, en 2014, à -0,9%. Une baisse plus sensible sur les hypermarchés (-1,7%) et sur les supermarchés (-1,8%) que sur l’ensemble du secteur.
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