Ecotaxe : saison 3. La mauvaise série continue. Coop de France, l’Ania (Association nationale des industries alimentaires), l’OTRE (organisation des TPE et PME du transport routier) et la CGI (professionnels du négoce) tirent, encore une fois, la sonnette d’alarme. Conjointement, elles estiment, dans un communiqué que les conditions d’une expérimentation du nouveau dispositif Ecotaxe au 1er octobre prochain "ne sont toujours pas réunies et ne le seront jamais".
Un constat que les organisations dressent à l’issue d’une réunion – pour la première fois – auprès du Secrétaire d’Etat au transport, Alain Vidalies, de l’ensemble des acteurs et utilisateurs du transport routier de marchandises pour échanger sur les difficultés soulevées par la mise en oeuvre du péage de transit. Toutes ont unanimement exprimé leur opposition au nouveau dispositif, tant dans son principe que dans ses modalités de répercussion. Les acteurs sont, par ailleurs, souligné que les conditions d’une expérimentation du péage de transit à compter du 1er octobre n’étaient réunies ni techniquement, ni juridiquement, ni économiquement. Selon le communiqué, "l’annonce d’un nouveau report de l’entrée en vigueur du dispositif, renvoyée au mieux à la fin du printemps prochain, démontre au demeurant ce que l’ensemble des parties prenantes à cette réunion ont indiqué : la trop grande complexité du dispositif péage de transit poids lourds".
Les organisations appellent à une remise à plat "plus que nécessaire compte tenu du niveau de crispation suscité par une taxe dont le produit ira, pour près de 50%, à Ecomouv". Et elles demandent à ce que cette remise à plat tienne compte des impératifs suivants : être simple, équitable et permettre un véritable ciblage du trafic international de transit. Et, enfin, que le produit soit effectivement consacré au financement de la modernisation des infrastructures de transport de marchandises.
De leur côté, la FNTR (Fédération nationale des transports routiers), TLF (Union des entreprises de transport et de logistique), l’Unostra (Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles) et la CSD (Chambre syndicale du déménagement) ont rappelé, à l’issue de cette réunion, leur opposition totale à l’écotaxe et appellent, elles aussi, à une remise à plat de toute la politique de financement des infrastructures. "L’avis récent de l’Autorité de la Concurrence sur les autoroutes l’impose", ajoutent-elles. Dans un communiqué commun, ces organisations dénoncent la phase d’expérimentation économique annoncée par Alain Vidalies. Celle-ci "viserait à étudier les conséquences économiques du dispositif de l’écotaxe tant sur les entreprises de transport routier que sur l’économie des régions et départements fortement impactées. Cette expérimentation s’accompagnerait d’un report de l’écotaxe puis, à terme, viendrait la question ou non du lancement du dispositif. La date d’entrée en vigueur au 1er janvier 201 est donc caduque".
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