L’Interprofession Bétail et Viande, Interbev, alerte les responsables politiques et l’opinion publique sur les conséquences de l’importation massive, à droits de douane nuls, de milliers de tonnes de viandes bovines américaines en Europe dans le cadre d’accords de libre-échange en cours de négociation entre l’Europe, le Canda, les Etats-Unis et les Etats membres du Mercosur. "Animaux engraissés en feedlots, largement nourris aux antibiotiques et autres activateurs de croissance : les viandes bovines américaines sont, certes, compétitive en termes de coût, mais issues de systèmes de production radicalement différents d nos systèmes d’élevage et ne répondant pas aux normes imposées aux producteurs de viande française", indique l’interprofession en soulignant qu’une telle ouverture du marché européen "affaiblirait fortement les producteurs français".
Interbev demande que la transparence des négociations soit renforcée, d’arrêter les concessions, de préserver et valoriser les centaines de milliers d’emplois, majoritairement ruraux, que représente la filière viande française. L’interprofession souhaite, également, que soit imposé une réciprocité en termes de contraintes de production.
La Commission européenne finalise, actuellement, avec le Canada un accord prévoyant l’ouverture du marché européen, via des contingents à droits de douane nuls, à 65 000 tonnes de viandes bovines canadiennes. C’est sur la base de cet accord que se négocie, désormais, "dans des conditions peu transparentes", estime Interbev, le Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement (TTIP) qui pourrait porter sur des contingents 5 à 6 fois plus importants. Il en est de même pour les négociations avec le Mercosur : au total, entre 300 et 600 000 tonnes de viandes bovines produites sur le continent américain pourraient être importées en Europe.
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