La cure d’amaigrissement commence pour La Redoute. Pour devenir compétitif et rentable, le groupe, tout juste repris par Eric Courteille, secrétaire général de Redcats et Nathalie Bella, son actuelle PDG, va faire l’objet d’un plan de restructuration lissé sur quatre ans, présenté par les deux nouveaux dirigeants lors de comités d’entreprise extraordinaires (CEE). La moitié des effectifs français sera touchée, avec 1 1178 suppressions de postes à La Redoute, ainsi que 172 postes chez Relais Colis. Les dirigeants ont toutefois assuré vouloir limiter les licenciements contraints, reposant, au maximum, sur des départs en pré-retraite ou des départs volontaires, avec compensation financière.
Objectif : renouer avec la croissance dès 2017 et enrayer la chute des ventes, estimées à 10% par an depuis 2010. En 2013, le montant de ces pertes s’est chiffré à près d’un milliard d’euros. Pour redonner au groupe un nouveau souffle, le plan de redressement prévoit aussi une modernisation de l’offre commerciale, assortie à de nouveaux services. La Redoute envisage de sortir dix collections par an, avec un taux de renouvellement de 60% des produits et de renforcer sa logistique. Le groupe envisage, dans ce sens, de créer un nouveau site de préparation de commandes et d’en faire "un outil logistique unique en France". Le temps de préparation des commandes devrait, à terme, passer d’un jour et demi à deux heures. Trente millions d’euros seront également investis dans les systèmes d’information afin de fluidifier l’organisation et de muscler la stratégie marketing du groupe sur le web.
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