C’est finalement entre les mains de ses dirigeants actuels que réside l’avenir de La Redoute. Kering, la holding de François-Henri Pinault, propriétaire de La Redoute va engager des négociations exclusives avec l’actuelle PDG du groupe, Nathalie Balla – à la tête du vépéciste depuis 2009- et Éric Courteille, secrétaire général du pôle vente à distance de Kering. Leur offre, déposée en dernière minute, l’a emporté face à trois autres offres, dont celles du fonds anglo-saxon Gores et de la foncière Altarea Cogedim. "Le projet de reprise de Mme Balla et de M. Courteille correspond aux conditions préalables exigées par Kering", indique la holding, dans un communiqué, précisant qu’il s’agit d’une projet "industriel de long terme, pertinent et réaliste", également "responsable en termes de gestion de l’emploi et du respect du territoire".
Nouvelle entité
Dans le cadre de cette reprise, les acquéreurs prévoient de mettre en place une nouvelle entité coprésidée par Nathalie Balla et Éric Courteille qui en deviendront les actionnaires majoritaires. Cette société deviendra propriétaire de l’intégralité du capital de La Redoute, Redoute International et Relais Colis. La cession de La Redoute était, depuis plusieurs mois, sous les projecteurs. Le gouvernement et Martine Aubry, la présidente de l’agglomération Lilloise craignaient qu’elle ne donne lieu à un "nouvel Aulnay" lorsque le groupe laissait présager que le repreneur ne pourrait échapper à une restructuration sociale du groupe, laissant sur le carreau 700 des 2400 salariés de la Redoute en France. En choisissant les dirigeants en poste de La Redoute, François-Henri Pinault limite, ainsi, la casse sociale.
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