Crédit Agricole SA publie l’observatoire financier des industries agroalimentaires. Il reprend l’évolution des principaux agrégats : activité, marges, rentabilité, endettement et capacité à investir. L’échantillon de l’étude totalise 159 Mds€ de chiffre d’affaires, soit la quasi-totalité du secteur. Les données sont issues des bilans comptables.
Ainsi, en 2012, pour la 2e année consécutive, le chiffre d’affaires des IA augmente de manière sensible de 8,4%. Selon l’étude, trois facteurs expliquent ce taux de croissance en valeur : un niveau élevé des cours des matières premières, une recherche de relais de croissance à l’étranger et un politique de croissance externe menée par quelques leaders.
Toutefois, les filières agroalimentaires subissent le contrecoup d’un marché français contraint par un pouvoir d’achat morose. Du coup, la hausse du CA enregistré par la plupart des filières est le reflet de la hausse des cours des matières premières, mais ne se traduit pas dans la rentabilité des entreprises qui, au contraire, est affectée par une pression sur les marges. Dans la filière Viandes, par exemple, un quart des entreprises sont en perte.
Evidemment, ce n’est pas le cas pour toutes les filières : celles du Lait et du Vins & Spiritueux, qui développement leurs activités à l’international, et celle sur Sucre qui bénéficie de quotas européens et d’une forte demande, voient leur CA et leur rentabilité s’accroître.
Selon l’observatoire, la santé financière des filières est globalement correcte (capacité de désendettement < 5 ans). Toutefois, les disparités sont fortes, y compris au sein d’un même métier. Ainsi, un tiers des entreprises présente un ratio très dégradé (>10 ans ou une capacité d’autofinancement négative). Un constat à nuancer pour la filière Vins &Spiritueux qui porte des stocks importants du fait de la montée en gamme des produits.
Enfin, les entreprises dont le CA ets compris entre 50 et 500 M€ sont, globalement, en situation plus difficile. Elles sont exposées aux pressions de la distribution dans un contexte de forte concurrence avec les leaders et les produits importés. Elles supportent, aussi, des charges de structures élevées.
Globalement, le CA des IAA est relativement concentré : les 100 premières entreprises sur un total de 11 000 réalisent 80% du CA ; un quart du CA est réalisé par des entreprises de la région Grand-Ouest.
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