En 2013, le chiffre d’affaires de la distribution en Asie-Pacifique devrait croître de 6%. Une progression qui devrait se prolonger jusqu’en 2016 pour atteindre un marché estimé à 11 800 milliards de dollars. Ces prévisions ont été annoncées par l’étude PWC intitulée "Outlook for the retail and consumer Products Sector in Asia", réalisée en partenariat avec l’Economis Intelligent Unit.
La Chine est le moteur de croissance du secteur du commerce et de la distribution en Asie Pacifique, avec des ventes qui devraient augmenter de 10,5% cette année. En vue de ces prévisions, la Chine est pressentie pour devenir le premier marché mondial de la distribution, évalué à 4 200 milliards de dollars, devant les Etats-Unis et l’Europe. L’Inde, l’Indonésie, la Malaysie, la Thaïlande et le Vietnam participent aussi à cette croissance. Pour autant, certains paramètres sont à prendre en compte pour les enseignes désireuses de s’implanter : le ralentissement des économies régionales, l’inflation et les taux d’intérêt. "Les distributeurs internationaux doivent aussi s’attendre à une concurrence accrue des acteurs locaux, et à des consommateurs de plus en plus exigeants", souligne Sabine Durand, responsable du secteur distribution et consommation de PWC France. Si la moitié du chiffre d’affaires du luxe est réalisé par les consommateurs asiatiques, l’augmentation des revenus de la distribution continue de tirer la croissance des fabricants de biens de grande consommation. Ainsi, les entreprises développent leurs réseaux pour servir les consommateurs ruraux et ceux aux revenus plus modestes. Les fabricants étrangers, quant à eux, songent à des acquisitions ou des partenariats locaux pour accroître leur chiffre d’affaires.
Le virage numérique
Mais pour grossir leurs parts de marché, les distributeurs vont aussi devoir développer une stratégie de distribution multicanal pour s’adresser aux cyberacheteurs. En 2016, 41,4% des ventes mondiales de l’e-commerce B2C seront effectuées en Asie, dont 23,4% par les internautes chinois, alors qu’ils ne sont que 9,9% actuellement. Le développement des technologies et l’acquisition de Smartphones et de tablettes encouragent cette nouvelle façon de consommer.