Consacrée à la proximité, la 5e édition des Etats Généraux du Commerce, qui s’est tenue, le 14 février dernier, à Bercy, a été l’occasion pour le Conseil du Commerce de France (Cdcf) de rappeler les grands dossiers qui mobilisent la profession : l’opposition à la typologie, dans le cadre de la loi sur l’urbanisme commercial, la création d’un fichier positif qui serait le garant d’un crédit à la consommation responsable, la sécurité des commerces, la non taxation du e-commerce et, enfin, la réintégration des soldes flottants aux soldes saisonniers. Cinq axes de travail sur lesquels Sylvia Pinel, la ministre de l’Artisanat du Commerce et du Tourisme, est revenue, évoquant les "deux grandes mutations" que rencontre le secteur : celle des modes de consommation, liée au développement du commerce en ligne et celle du développement des territoires. "Le commerce doit avoir une place importante dans l’élaboration de tout nouveaux projets urbains. Pour que ces projets soient réussis, les implantations commerciales doivent pouvoir s’intégrer dans des surfaces partagées", a déclaré la ministre qui se donne pour défi d’enrayer l’inflation des loyers commerciaux et la désertification des zones rurales et de certains quartiers urbains, en 2013.
Pas de commission permanente
La mise en place d’une politique publique plus efficace et mieux coordonnée a, dans ce sens, été évoquée, notamment, grâce à l’amélioration du droit de préemption des fonds de commerce "nécessaire pour préserver une offre commerciale diversifiée dans les centre-ville et les quartiers", selon la ministre qui promet, en outre, de rester vigilante à la révision des valeurs locatives, entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2013 ainsi qu’au montant des taxes qui pèsent le secteur. Un espoir de stabilisation fiscale pour le commerce qui connaît, selon le Cdcf, une fiscalité en hausse de 66 % depuis 2000. Il n’y aura pas, en revanche, de commission permanente sur le commerce, contrairement à ce souhaitait la profession. Une décision qui s’inscrit dans le cadre général de la rationalisation des comités et organes de gouvernance décidée par le gouvernement. "Une réflexion doit être menée pour déterminer comment les instances de concertations déjà existantes peuvent évoluer pour mieux répondre aux besoins des commerçants" a affirmé Sylvia Pinel. Une série de consultations devraient être lancées, au court de l’année, pour avancer sur ces dossiers. C.Bu
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