Selon BNP Paribas Real Estate, l’activité commerciale de centre-ville reste attractive et les emplacements n°1 sont toujours aussi recherchés. "Ce niveau élevé de transactions s’explique par un double phénomène : le commerce, secteur en perpétuel mutation, doit s’adapter aux évolutions de la consommation avec de nouveaux concepts, et le centre-ville garantit des chiffres d’affaires sécurisés", souligne Thierry Bonniol, directeur du département Commerce Paris Ile-de-France de BNP Paribas Real Estate.
Le prestataire immobilier note que les dépenses de consommation des ménages se sont dégradées au cous du 1er semestre 2012 (-0,8% pour les produits fabriqués en glissement annuel), tandis que, paradoxalement, les valeurs locatives des commerces ont encore progressé pour les meilleurs emplacements. Cette croissance n’est pas seulement l’apanage de Paris où la valeur locative "prime" s’est établie à 18 000€/m2/an. En régions, certaines enseignes, en particulier dans le prêt-à-porter, n’ont pas hésité à payer le prix fort pour une excellente localisation. Ainsi, la valeur locative "prime", c’est-à-dire la plus haute valeur significative pour un emplacement n°1, attint désormais 1 800€ à Toulouse, 2 000€ à Bordeaux, 2 100€ à Nice.
Consécration
Le développement du e-commerce, comme le renforcement de la concurrence entre les enseignes dans un contexte de ralentissement de leurs chiffres d’affaires (+1,12% en juin 2012 en glissement annuel, contre 4,4% en juin 2011), favorise la consécration des meilleurs boutiques, vitrines des marques.
Du côté des investisseurs, l’intérêt ne s’est pas démenti pour els commerces "prime" comme l’illustre l’acquisition par un fonds qatari, en juin 2012, du 52-60 avenue des Champs-Elysées, immeuble mixte de bureaux et de commerces (dont Virgin et Monoprix), pour plus de 500 millions d’euros.