Coup de gueule des industriels. L’Ania a annoncé, ce vendredi, qu’elle ne participerait pas à l’inauguration du SIAL 2012, dénonçant "l’attitude incompréhensible" du nouveau gouvernement et les récentes déclarations "extrêmement critiques" sur le secteur, formulées par le Ministre de l’agroalimentaire, Guillaume Garot. "Pour la première fois depuis l’existence de ce salon – vitrine mondiale de l’agroalimentaire – les représentants désignés du premier industriel français ne seront pas présents aux côtés de leur Ministre, ce dimanche 21 octobre", a déclaré l’association, dans un communiqué. En cause: le relèvement des taxes de 800 millions d’euros, en 2011, et la nouvelle taxe sur les bières, de 480 millions d’euros, qui pèsent sur le secteur alors que celui-ci traverse une situation économique difficile. "Chaque jour, nos entreprises mettent toute leur énergie au service du redressement du pays et de la sortie de crise", rappelle Jean-René Buisson, président de l’Ania qui demande aux pouvoir publics de mettre fin à une contribution fiscale "injustifiée et inéquitable", doublée d’une stigmatisation des produits alimentaires, notamment sur les boissons sucrées et les spiritueux. "Si malgré tout, le gouvernement continue à ne voir dans nos industriels qu’une source de taxes et à mépriser nos produits comme si nous étions des empoisonneurs, nous aurons du mal à convaincre ces derniers de continuer à investir et développer leurs activités en France", prévient le président. L’association, qui a d’ores et déjà présenté ses excuses aux organisateurs et aux exposants du Salon, espère, par ce courrier qu’elle a adressé au Président de la République ainsi qu’à sept ministres du gouvernement, "ouvrir le dialogue" et "tenter de trouver en commun des solutions réalistes".
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