Hausse des matières premières, consommation fragile, inquiétude des Français sur leur pouvoir d’achat. Face à ces constats, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) juge le projet de réforme de la Loi de modernisation de l’économie (LME), annoncé par Guillaume Garot, le ministre délégué chargé de l’Agroalimentaire, extrêmement dangereux : "Remettre en cause les règles des produits alimentaires comporte de nombreux risques et devrait être mesuré par le Gouvernement avant toute annonce médiatique."
Selon la FCD, le bilan positif de la LME est reconnu par tous, y compris les pouvoirs publics. Dans les différents rapports rendus en 2009, 2010 et 2011, et comme le démontrent les chiffres d’augmentation des prix publiés par l’Insee, la LME a permis une maîtrise de l’inflation des produits alimentaires, même dans un contexte de forte hausse des matières premières, indique la FCD dans un communiqué. "Remettre en cause cette loi comporte u risque fort de hausse des prix et donc de baisse de la consommation, d’ores et déjà extrêmement fragilisée. Remettre en cause la LME porterait atteinte, sans aucun doute, au pouvoir d’achat des consommateurs".
La FCD demande aux multinationales de l’agroalimentaire, représentées par l’Ania, de réaliser le même travail de transparence que celui effectué par les enseignes, montrant une marge nette moyenne de 1,4%. "Il conviendra, alors, de regarder quel est l’équilibre du partage de la valeur", ajoute-t-elle.