C’est le Français Hubert Joly, ancien dirigeant du groupe d’hôtellerie Carlson, qui prendra les rênes de Best Buy, a annoncé le numéro deux aux Etats-Unis de la distribution de produits d’électronique grand public, le lundi 20 août dernier. Il succède à Brian Dunn, limogé en avril dernier, pour avoir entretenu une relation qualifiée "d’inappropriée" avec une salariée de 28 ans. Spécialiste du redressement d’entreprises, Hubert Joly, aura pour mission de mener à bien le plan de restructuration du Darty américain, annoncé en juillet dernier, pour un montant de 800 millions de dollars et prévoyant la suppression de 2 400 postes et la fermeture de 50 magasins. Malmené par la concurrence, notamment celle d’Amazone et d’Apple, le groupe accuse 1 milliard de dollars de pertes depuis un an.
Querelles internes
"L’expérience large et multiple d’Hubert dans le domaine de la restructuration d’entreprises est exactement ce dont le groupe a besoin en ce moment, s’est félicité Hatim Tyabji, président du conseil d’administration de Best Buy : "c’est un penseur stratégique avec de solides connaissances financières et une large expérience de direction à l’international". Mais la tâche pourrait toutefois s’avérer plus difficile que prévu pour le Français. Best Buy traverse actuellement une crise avec son actionnariat. Lundi soir dernier, le groupe constatait "l’échec des discussions" menées entre le fondateur, Richard Schulze, détenteur de 20% du distributeur et la direction. L’ancien président du groupe, aujourd’hui âgé de 71 ans, souhaite en effet racheter la totalité de la firme pour plus de 8 milliards de dollars. Jugeant la proposition "trop floue", la direction de Best Buy a finalement rejeté cette proposition. C.Bu.
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