Évidemment, ils sont toujours là. C’est presque culturel. Survivance archaïque d’une époque où pour être dans le coup, il fallait faire du digital media et que, pour cela, il suffisait de mettre des écrans partout. Au musée des sorties de caisse de certaines GSA, on peut toujours admirer le très kitch spot de pub du concessionnaire auto du coin, également diffusé au cinéma local, ou bien savoir de quoi demain sera fait en consultant son horoscope. Un délicieux petit côté ringard vintage qui, finalement, serait presque à la mode. Sauf que tout le monde s’en fout, personne ne les regarde, faire la queue en caisse reste toujours aussi pénible et, en plus, côté chiffre d’affaires additionnel pour l’enseigne, c’est opération zéro. En tout cas pour ce qui est d’inciter les clients à dépenser plus, à vivre une nouvelle expérience, à simplifier l’acte d’achat et à revenir bientôt. “Nous nous sommes aperçus des limites de certains outils comme les écrans en sortie de caisse et leurs contenus inadaptés, les bornes interactives, peu utilisées, et les QR Codes, très peu plébiscités faute de réseau dans les points de vente. Les consommateurs n’ont pas été réceptifs à ces solutions. Ils ont fait leur choix. Ils ont utilisé d’autres technologies. Par conséquent, les enseignes ont dû s’adapter en apportant des réponses à ces comportements”, souligne Eric Carabajal, directeur de Popai France. Du coup, elles n’y sont pas allées de main morte. À l’opposé de ces écrans un peu “has been”, on a vu fleurir des prouesses technologiques au service de la com’ et du buzz marketing. Comme le mur virtuel de Tesco dans le métro à Séoul ou celui, éphémère, de Carrefour à la gare de Lyon. Comme ces cabines d’essayage en réalité augmentée où l’on peut envoyer sa photo à ses amis sur Facebook. “C’est sympa ces vitrines magiques qui font “papa maman !”, qui permettent de commander sa paire de baskets depuis la rue en insérant sa carte bleue. Mais je n’y crois pas un seul instant. Il y a une crise financière, mais aussi une crise de confiance vis-à-vis du commerce et du shopping. Nous sommes dans une société où les gens ont besoin de retrouver du contact, du lien, de la réassurance, de la proximité”, souligne Jean-Marc Megnin, directeur général de shopperMind et auteur du blog Le Furet du Retail. Autrement dit du sens, de la praticité, de l’efficacité,
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