On appelle ça les contrats-date ou délais garantis client (DGC). Et ils sont l’une des sources de gaspillage alimentaire identifiées sur la chaîne logistique. Il s’agit d’une règle mise en place par les enseignes qui impose, de manière contractuelle, à l’industriel de livrer, sur les plates-formes distributeurs, des produits ayant encore plus de deux tiers de vie restante par rapport à leur durée de vie totale (DLC/DLUO). L’idée étant de donner un tiers de vie à l’industriel, un tiers au distributeur et un tiers au consommateur. Et, de cette façon, laisser un délai suffisant pour la disponibilité des produits en linéaire et pour la consommation. Autrement dit, un produit d’une durée de vie totale de 30 jours doit être livré par l’industriel au distributeur avec une durée de vie restante de 20 jours. Et attention: à 19 jours, ça ne passe plus. Les systèmes informatiques des entrepôts distributeurs sont bien renseignés. À réception, les produits non conformes à la date fatidique sont refusés et retournés à l’envoyeur. Au mieux, ils sont donnés aux associations. Mais la plupart du temps, ils sont injectés dans un autre circuit de distribution ou parfois jetés. Faute de savoir si les produits frais ont été traités sans rupture de la chaîne du froid, les industriels ne prennent pas de risques. À la base, “cette règle a été mise en place quand les distributeurs stockaient beaucoup. À cette époque, les flux passaient forcément par des entrepôts. Aujourd’hui, dans une logique de flux tendus avec peu de stocks, davantage de fréquence de livraison, des commandes plus réduites, cette règle
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