La franchise française est en plein boom. Très dynamique avec près de 2?000 réseaux et 57?milliards d’euros de chiffre d’affaires, elle est la première d’Europe. “Les réseaux et leurs représentants ont su faire évoluer au fil des années la relation franchiseur-franchisé qui fonctionne sur trois piliers: l’enseigne, le savoir-faire et l’assistance du franchiseur au franchisé, souligne Chantal Zimmer, déléguée générale de la Fédération Française de la Franchise (FFF). Par ailleurs, nous avons un code de déontologie, le code de la route de la franchise et une jurisprudence, et sommes la seule fédération dotée d’un comité scientifique en lien avec des laboratoires de recherche”. Relancé ces dernières années, le goût des Français pour l’indépendance alliée au soutien d’un réseau, ne se dément pas comme le prouveront les visiteurs qui arpenteront les allées de Franchise Expo Paris * à la fin mars. “Nous accueillerons 485 enseignes dans 90 secteurs d’activité pour des investissements qui vont de 20?000?euros à plusieurs millions d’euros, de quoi satisfaire une grande majorité de profils”, indique Sylvie Gaudy, directrice de la division franchise chez Reed Expositions France. Parmi les principaux axes du salon, les franchises qui s’exportent à l’international, un zoom sur les centres-villes et une conférence spéciale abordant les aspects du digital et des réseaux.
Mappemonde du commerce À l’heure où les enseignes parlent d’omnicanal, les réseaux de franchises ont de lourds défis à relever. Paiement sans contact, site internet marchand ou non, fichiers clients… “Le phygital est une extraordinaire chance à saisir car nous revenons à l’âge d’or du commerçant, pas de la distribution, poursuit Chantal Zimmer. C’est une nouvelle mappemonde du commerce à appréhender où le digital doit être complémentaire du point de vente.” C’est d’ailleurs une des demandes des candidats après qu’ils aient fait (ou pas) leur demande de rendez-vous en ligne. “Nos futurs franchisés engagent très rapidement la conversation sur les outils numériques que nous mettons à leur disposition aujourd’hui et dans l’avenir proche car il s’agit d’un outil de différenciation apprécié par les fleuristes indépendants qui nous rejoignent”, commente Rodolphe Berthonneau, directeur du développement d’Emova group, qui regroupe quatre enseignes dont Monceau Fleurs. Fiches produits détaillées, géolocalisation des magasins voire demande de documentation pour les franchises spécialisées dans les services, sont devenues monnaie courante. Les autres développements dépendent de l’histoire propre à chaque réseau, de son secteur, des relations qu’ils ont avec leurs franchisés. “Pour réussir leur transformation numérique, les têtes de réseaux doivent