Des machines à jus, du bois clair et des préparations faites sur place. Sommes-nous dans un espace restauration contemporain ? Pas tout à fait… Plutôt au cœur des deux concepts alimentaires qui ont marqué les esprits ces derniers mois. Le premier, Mandarine vitaminée, lancé début 2017 par Franprix, constitue un nouveau chapitre pour l’enseigne qui “souhaite sans arrêt innover pour transformer l’ultra-proximité”, indique Jean-Paul Mochet, directeur général de Franprix. Après le coup de frais de Mandarine, qui a dynamisé l’enseigne en 2015, la V2 élargit les zones de vie. Tables et chaises rouges reconnaissables de loin, meuble mobile de hot-dogs ou de glaces selon les magasins, découpe de charcuterie de fromage ou de charcuterie, voire rayons boucherie pour les plus grandes surfaces, l’enseigne entend repenser le commerce de proximité où les trois-quarts des achats sont effectués pour être consommés dans la journée. Pour cela, elle a mis en place quatre déclinaisons de ce concept pour s’adapter à ses zones de chalandise. L’autre nouveau concept alimentaire, Biocoop Dada, a pour marqueur une grande zone fruits et légumes installée comme un rond-point au cœur du point de vente. Deux magasins à Paris ont été convertis, depuis la fin 2015. Ils bénéficient d’un service de snacking à emporter ou à manger sur place, “qui fait le lien entre la qualité des produits vendus dans le magasin et la cuisine où l’on peut les goûter, ce qui équivaut à tous les labels qualité”, estime Rodolphe Bonnasse, PDG de CA Com, groupe de communication consacré au commerce. Des cours de cuisine ont lieu une fois par mois et un café est ouvert dès 8?h?30 le matin.
Hyper en tests À l’opposé, pourrait-on dire, de ces enseignes de centre-ville, le gigantesque paquebot Carrefour de Villiers-en-Bière, dont les 24?000?m2 ont été rénovés en septembre2016, sert de laboratoire au groupe. Il s’oriente vers les produits frais et les métiers de bouche. Cet hyper “offre un côté artisanal avec son traitement de la zone frais traditionnelle très étonnant et riche de diversité avec une multitude de corners – Italie, japonais, traiteur saumon, apéritif –, le tout sous un plafond rabaissé intimiste et un mobilier en verre et bois, sourit Rodolphe Bonnasse. L’ultra-fraîcheur des produits donne envie de les déguster en magasin”. Par ailleurs, il propose des ateliers de cuisine, multimédia, loisirs créatifs ou beauté pour des tarifs de 20 à 55?euros. La très grande surface dispose, également, d’un potager de 1200?m2