Le développement progressif mais rapide du digital depuis les années 90, hors et dans les magasins, a conduit certains observateurs à imaginer la mort programmée des magasins physiques et, avant eux, des vendeurs. L’émergence d’acteurs comme Amazon ou Zalando, de nouveaux usages du mobile ainsi que les problèmes récents de marques de premier plan notamment aux États-Unis (vague de fermetures massives de magasins: Macy’s, Gap, Abercrombie & Fitch,…) auraient tendance à leur donner raison. “Quand Internet est arrivé, il y a environ 20 ans, certains experts prédisaient la mort des magasins physiques. Puis, dans les années 2000, en revanche, avec l’éclatement de la bulle Internet, on a pensé que le e-commerce ne survivrait pas et qu’il n’y aurait plus que les magasins physiques…, relate Régine Vanheems, cofondatrice de l’Observatoire du commerce connecté, professeur agrégé des Universités – Lyon3, ESCP-Europe, Sorbonne. Mais les magasins et les vendeurs, bien que très affectés par ce développement du digital, ne sont pas encore morts. Car, pour résister, les retailers “historiques” ont entamé leur mue à partir de 2005-2010, en commençant à construire des ponts entre les mondes physique et digital et, plus récemment, en développant de nouveaux concepts de magasins dits connectés”. Est-ce que le développement du e-commerce, du m-commerce et des magasins connectés, y compris 100% automatisés (Amazon Go, Bingobox…), est annonciateur de la fin du vendeur? Où est-il le nouveau cadre d’exercice d’un nouveau type de vendeurs œuvrant au cœur de parcours clients devenus complexes? Un vendeur réinventé ne pourrait-il pas se révéler, au final, l’atout maître du “phygital”?
Du Brick & Mortar au commerce unifié