“Chaque centre-ville possède une âme”, assure Gérard Atlan, président du Conseil du Commerce de France. Pour ce dernier, si certains centres ont pu conserver, voire, renforcer leur capacité à séduire et à capter les flux, d’autres, en revanche, n’ont pas su se renouveler. “Il est des centres-villes comme des êtres humains: dans la mesure où ils s’entretiennent, ils prolongent leur vie”, note le président. Le commerce est une savante alchimie entre propriétaires, CCI, associations de commerçants et municipalité. “Si tous ces piliers ne sont pas là pour donner une meilleure chance aux centres-villes, il est plus difficile pour eux de résister”, observe-t-il. Car il faut dire que la conjoncture ne leur est guère favorable. La consommation est au ralenti depuis quinze ans, les ménages subissent de très fortes pressions sur leur pouvoir d’achat. Les prix de l’immobilier ont, de plus, chassé une partie de la population hors des villes au profit des zones périurbaines. “Il y a un double problème d’accessibilité aux biens parce que l’on a moins le temps de faire ses courses et que le budget des consommateurs s’est contracté. À côté de cela, Internet est arrivé comme une formidable béquille rappelant que l’on peut avoir accès à tous les biens de la terre”, explique Pascal Madry, délégué général de Procos. Alors, certes, les commerçants de centre-ville doivent évoluer avec leur temps. “Le rôle du vendeur a changé avec le numérique: il est devenu un hôte d’accueil, dédié au service et au bien-être du client”, affirme Gérard Atlan. Mais ils ne sont pas les seuls acteurs à pouvoir rendre le parcours du client agréable.
Engagement des élusLa mairie doit être partie prenante de la vie commerçante de la cité, en matière de circulation, de stationnement ou