Pour son album Musique de supermarchés, édité en un seul exemplaire en 1983, Jean-Michel Jarre est allé capter l’empreinte sonore d’une enseigne en enregistrant des bruits de caddies et de piétinements. Tout ce à quoi le consommateur refuse d’être confronté quand il fait ses courses. La musique joue un rôle décisif dans l’image que projette le client sur une enseigne. Voire renforce le lien affectif. Dans la dernière étude réalisée par la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), en septembre dernier, l’objectif était double: comprendre quelles étaient les perceptions, aussi bien du grand public que des professionnels quand la musique est diffusée dans les lieux de vente. Et mesurer, sur le terrain, l’attitude des clients quand était diffusée de la musique de répertoire et de la musique de fond. Les tests ont été réalisés dans un supermarché du 11e arrondissement de Paris et dans la boutique Mim du centre commercial Belle Epine de Thiais. “À noter que dans ce dernier, nous avons seulement observé les comportements dans un environnement musical car le directeur a refusé de couper le son. Ce qui dénote la persuasion de certains acteurs quant à l’impact positif de la musique sur leurs lieux de vente”, souligne Juliette Delfaud, chef du service études et prospective de la Sacem. Résultats: 80% des clients préfèrent qu’il y ait de la musique dans les magasins. 63% remarquent son absence. Chez les professionnels, aussi, la musique est un élément clé de l’ambiance de leur établissement avec 70% qui en diffusent. Ils sont 83% dans le secteur du prêt-à-porter. Elle leur permet de créer une atmosphère de détente, de masquer les bruits
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