Elles s’appellent Système U, Leclerc, Krys, Hyper U, Joué Club ou Sport 2 000. Elles sont 134 enseignes dans l’Hexagone et comptent plus de 18 000 points de vente. En 2009, elles ont réalisé 118,5 Mds € de chiffre d’affaires. Leur point commun ? Ces réseaux de magasins sont des coopératives. Traduction ? Ils rassemblent des commerçants indépendants qui se sont associés au sein d’un réseau pour créer une enseigne commune : tous propriétaires de leur point de vente, ils contrôlent le capital de la structure centrale. Depuis bientôt 10 ans, ce secteur affiche des performances insolentes, malgré la tourmente financière et économique : alors qu’en 2009, le commerce de détail enregistrait un recul de son chiffre d’affaires de – 2,2 % (*), le commerce associé, lui, a vu ses ventes progresser de 0,9 %.Première spécificité du modèle coopératif ? Une gestion et une rémunération du capital dans lesquelles les actionnaires boursiers n’ont pas leur place. Chaque patron de magasin, lorsqu’il adhère à un groupement, acquiert des parts sociales de l’entreprise : il accède, ainsi, à une enseigne, une politique commerciale, des outils et des services (centrale d’achat, service informatique, campagnes de publicité, promotions). L’adhérent s’acquitte de cotisations selon un pourcentage de son chiffre d’affaires et participe, ainsi, aux charges d’exploitation du groupement.