Neuf milliards d’êtres humains sur la planète en 2050. Ce chiffre fait l’effet d’une bombe au sein de l’Union Européenne. Pourtant, un équilibre va devoir être trouvé pour nourrir les populations de façon saine, tout en garantissant aux agriculteurs un avenir économique viable. Et c’est dans cette optique qu’a lieu le grand chantier de la réforme de la PAC 2014-2020. Lorsqu’en octobre dernier, la Commission européenne a annoncé ses propositions législatives – une politique plus respectueuse de la terre, la conservation de la biodiversité, la garantie d’une meilleure répartition des subventions entre agriculteurs des États membres et l’encouragement financier pour les jeunes agriculteurs – la mise en place d’une politique équitable est devenue possible. Le 13?mars 2013, le Parlement européen, pour la première fois co-législateur à part entière avec les États membres de l’UE, a voté en séance plénière les amendements proposés par la Commission Européenne.
Des mesures vertes qui divisentLes eurodéputés se sont montrés favorables à la proposition de la Commission européenne, qui prévoit d’allouer 30% des aides directes du 1er pilier de la PAC au respect des trois mesures environnementales obligatoires: la conservation des pâturages permanents, la diversification des cultures et le maintien d’une parcelle