Janvier noir pour l’industrie agroalimentaire. L’année 2013 s’est ouverte sur le scandale de la viande de cheval retrouvée dans des lasagnes étiquetées au bœuf. Une fraude et non une crise sanitaire, contrairement à celle de la vache folle en 1995, mais qui a toutefois réveillé, dans la mémoire des consommateurs, de mauvais souvenirs. “Il y a vraiment eu un changement important après la crise sanitaire de la crise vache folle qui, elle-même, succédait à celle, non moins forte, du sang contaminé. Les consommateurs ont commencé à se préoccuper de ce qu’ils ingéraient”, raconte Pascale Hébel, directrice du département consommation du Crédoc. Une prise de conscience brutale qui a engendré une méfiance vis-à-vis des fabricants, suspectés de nous faire manger n’importe quoi au prétexte de se faire du bénéfice. “Alors que la confiance dans les acteurs industriels n’a jamais été aussi basse, chaque nouvelle crise prend une ampleur de plus en plus forte”, ajoute Pascale Hébel. Ce qui explique pourquoi la fraude sur la viande de cheval a provoqué la chute vertigineuse des ventes de plats surgelés préparés en grande distribution (-15,8% entre mars et août2013 selon IRI).
Logique de criseSi elle a ouvert la voie, entre?1996 et2000, à de nouveaux marchés – notamment à ceux du light et des compléments alimentaires – cette crise