Mais qu’est-ce qui pousse la grande distribution vers Paris? L’arrivée très médiatique de Leclerc avec son drive piéton “Leclerc Chez Moi” n’est pas passée inaperçue. Plus que jamais, la capitale attire et affole et se fait la scène d’une concurrence acharnée entre les acteurs historiques du marché (Carrefour et Monoprix) et les nouveaux entrants (Amazon et Leclerc). En janvier dernier, déjà, Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, avait donné le ton en présentant les grandes lignes de son projet e-commerce alimentaire baptisé One Carrefour. En avril, il inaugurait le site logistique d’Aulnay-sous-Bois qui servirait à la préparation des commandes drive et le service de livraison à domicile Ooshop devenait Carrefour Livré Chez Vous. Pour Cédric Ducrocq, pdg de Dia-Mart, ce récent engouement pour Paris tient surtout d’un effet d’offre, plus que de demande: ”excepté Monoprix qui a su dynamiser le commerce de proximité parisien, cela reste un marché mal desservi, souffrant d’un réel déficit de modernité et d’un manque de produits en accord avec le pouvoir d’achat et les exigences de qualité des parisiens”. L’offensive de Leclerc est le signe que le marché évolue. Car si le lâcher de chariot est un service répandu en zone urbaine – Carrefour et Monoprix le pratiquent depuis des années – le positionnement prix, lui, change. En offrant aux parisiens la même largeur de gamme et les même prix que dans ses hypermarchés, Leclerc casse les codes du commerce alimentaire de centre-ville, cher, premium et ultra-ciblé. Mais surtout, en évitant la gestion du dernier kilomètre, il ouvre une seconde voie au marché: celle
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