En période de crise, il faut savoir se faire plaisir clament les industriels de l’agroalimentaire, qui y consacrent 52% de leurs nouveaux produits. Mais le consommateur, lui, que veut-il? Ou plutôt, que peut-il vraiment acheter? Car avec un pouvoir d’achat par ménage annoncé en recul de 1,2% par an, en2012 et2013, par le Credoc, le budget alimentaire des Français en prend un coup. “La contrainte du pouvoir d’achat est absolument énorme pour au moins 20% à 40% des Français et ce sont les 10% les moins riches pour lesquels le budget alimentaire est important”, confirme le sociologue Dominique Desjeux.
Bénéfices-prixLe besoin du consommateur se situe donc, en priorité, au niveau du prix. En août dernier, Jan Zijderveld, le responsable Europe d’Unilever, a provoqué un tollé en annonçant, au quotidien allemand Financial Times Deutschland, “le retour de la pauvreté en Europe” et en proposant d’importer, sur le marché européen, des méthodes pratiquées par le groupe en Indonésie, sur “la vente d’échantillons individuels de shampoing pour deux à trois centimes pièces”. Si le discours est maladroit, pour Xavier Terlet, président d’XTC-World Innovation, l’intention reste la bonne: “On est dans l’idée d’apporter un bénéfice au consommateur, malgré le prix bas”. Conditionnements adaptés aux besoins, dates de conservations plus courtes, portions réduites ou morcelées, sont des pistes à explorer, à condition que