Objectif: renflouer les caisses de l’État. Près de 1?700 Mds€ de dette publique, un troisième plan de rigueur qui se profile, conséquence de la perte du triple A de la France: face à la crise économique, les mesures fiscales se succèdent mais une inquiétude demeure: qui va payer quoi? Taxe sur les sodas, taxes sur la valeur ajoutée (TVA), impôts et charges spécifiques au commerce: tous participent à l’effort public, mais pour combien de temps? Car l’addition est salée. Plus de 840 M€: c’est le “cumul des taxes” et impôts dans le secteur alimentaire, estimé par l’Ania (Association nationale des industries alimentaires). Même son de cloche, côté enseignes: “Le pays est aujourd’hui dans une situation compliquée, concède Guy Leclerc, président de la Fédération du Commerce Associé (FCA). Cependant, tous les plans annoncés ne se basent que sur des recettes supplémentaires: les dépenses ne diminuent pas et ce sont toujours les entreprises qui paient et, par ce biais, le consommateur. Ne va-t-on pas casser la poule aux œufs d’or?”
Course à la taxeL’interrogation se fait de plus en plus pressante, dans le monde du commerce, où le constat est clair: les charges dépassent les marges. “De 2000 à 2007, le total des prélèvements, hors impôts sur les sociétés, sur le commerce a augmenté de 66 %, la valeur ajoutée de 40 %, tandis que le chiffre d’affaires n’a évolué que