Si la 4e révolution industrielle est en marche avec ses avancées technologiques qui permettent d’inventer de nouveaux services et de gagner en performance, la prise de conscience des entreprises est, elle, encore très hétérogène. Selon une enquête réalisée auprès de 200 dirigeants* sur les grandes fonctions impactées par la transformation digitale, il ressort que beaucoup d’entre elles s’y préparent… mais pas toutes. Parmi les grandes absentes figurent la direction industrielle, la supply chain ou encore les achats: seules 3% d’entre elles y travaillent contre 82% des DSI ou 68% des équipes commerciales. C’est pourquoi Kea & Partners a lancé un cercle de réflexion rassemblant une vingtaine de directeurs des opérations – issus de secteurs tels que l’alimentaire, le textile, la santé, l’aéronautique ou les matériaux de construction – pour anticiper ces évolutions et co-construire les réponses à apporter. Après un an de travail, le cercle de réflexion tire quelques grands enseignements dont les enjeux supply chain dans le retail sont ici livrés.
Supply chain: une préoccupation croissante des retailers Les pure players ont créé de nouveaux paradigmes et ont fait de leur supply chain un actif différenciant: accès quasi illimité à l’offre – Amazon propose plus de 100millions de références là où les grands magasins se distinguaient avec 3 à 4millions –, nouveaux standards de disponibilité, de livraison ou de retour, transparence accrue sur les tarifs. Le distributeur Jet.com (plus d’1 Md€ de CA et acheté 1,3 Md$ par Walmart en 2016) propose, ainsi, une offre de services 100% personnalisable avec, par exemple, la possibilité de payer moins cher si l’option retour gratuit est décochée. Ce niveau de service apporté par les pure players est dorénavant un standard. De ce fait, la supply chain