Pour Régine VanHeems, cofondatrice de l’Observatoire du commerce connecté, professeur agrégé des Universités – Lyon3, ESCP-Europe, Sorbonne, “aujourd’hui, la véritable source d’avantage concurrentiel réside dans la qualité de la cohabitation entre les différents canaux. Et le vendeur est un élément clé dans cette cohabitation”. Les enseignes l’ont bien compris, même si de nombreuses étapes restent à franchir en matière de prise en compte du vendeur au sein des nouvelles pratiques. C’est, globalement, ce qui ressort de l’étude “L’Omnicanalité: état des lieux”, réalisée par Aliznet, en exclusivité pour Points de Vente, en juillet2017, auprès d’une trentaine de leaders de la distribution. Par exemple 77,41% des enseignes sondées ont mis en œuvre du click & collect mais, même si l’outil n’est pas une fin en soi, elles ne sont que 32,25% à disposer de terminaux mobiles de paiement pour les vendeurs.
Magasin hyper-connecté: une réponse aux pure players? Avec l’avènement du numérique, le premier élément de changement dans l’univers du vendeur, ce sont les clients eux-mêmes. Ils sont devenus des adeptes du lèche-vitrines derrière leurs écrans. Par exemple, 70% des Français comparent les différentes offres sur Internet avant une dépense, d’après une étude Precepta?/ Xerfi. Cependant, ils sont 92% à continuer à se rendre en magasin pour concrétiser leurs achats. Ce qui fait encore du point de vente un point de contact essentiel, et du vendeur un atout potentiel. Parmi les changements les plus marquants du commerce unifié – et donc de l’environnement du vendeur?–, le magasin connecté semble être l’un des plus visibles. L’enquête d’Aliznet révèle, ainsi, que 41,9% des distributeurs interrogés ont investi dans au moins une solution numérique en magasin. En la matière, la distribution spécialisée fait office de pionnière: 55,5% des acteurs ont investi dans au moins une solution digitale en point de vente. Mais le secteur de l’habillement n’est pas en reste, tout comme le secteur de la mode et du high-tech.
Des acteurs innovants
En novembre2015, Ralph Lauren a équipé son premier magasin Polo de la 5e Avenue à New-York de miroirs intelligents. Ceux-ci suggèrent aux clients des articles complémentaires en fonction du look choisi, puis communiquent avec le vendeur via sa tablette afin qu’il ramène les nouveaux articles en cabine.Adidas a équipé certaines de ses boutiques d’écrans digitaux tactiles connectés permettant d’avoir accès à un catalogue interactif. En quelques clics,