Dans le sillage d’Amazon, les places de marchés alimentaires se développent peu à peu en France. Boostées par le confinement, elles déploient leur offre locale et s’adossent à des grands groupes pour pérenniser leur modèle.
Les 8 semaines de confinement ont vu exploser les ventes en ligne de produits frais traditionnels (fruits et légumes, viande, poisson). Un marché qui, d’ordinaire, reste marginal sur Internet. La fermeture de la plupart des marchés jusqu’au 11 mai dernier et les restrictions de déplacement ont conduit les consommateurs réticents à commander sur la toile. Ainsi, selon Nielsen, les fruits et légumes représentaient durant cette période jusqu’à 7,1 % du chiffre d’affaires total du circuit drive. Cette pratique qui s’est imposée dans des conditions exceptionnelles n’a sûrement pas vocation à perdurer dans de telles proportions (le e-commerce représente toujours moins de 2 % du commerce alimentaire en 2020) mais elle est révélatrice du changement d’usages. “Certains consommateurs qui n’utilisaient pas internet pour leurs achats du quotidien auront pris de nouvelles habitudes pendant le confinement”, indique Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Parmi eux, les retraités : sur 1,2 million de foyers s’étant essayés au commerce en ligne, Nielsen en a dénombré près de 500 000. Une aubaine pour les jeunes pousses du digital qui ont, en un temps record, développé des solutions de e-commerce, pour pallier la fermeture des commerces de bouche. Qu’elles aient