Start-up. Un mot magique qui fait rêver les étudiants et jeunes diplômés, les entrepreneurs et les grands groupes, les marques, les distributeurs. À l’heure de la transformation digitale et des innovations numériques, les start-ups ont le vent en poupe grâce à leur agilité et leurs capacités d’innovation et de disruption. Comme un pas franchi vers demain qui relègue les grandes structures au passé poussiéreux, engluées dans des process d’une lenteur administrative digne de “Brazil”. En deux mots “has been”. Pas un jour sans un article, un reportage, ici ou là. Dans nos messageries, les communiqués de presse se mettent tous à la sauce “start-up”, avec plus ou moins de bonheur, surfant sur cette vague censée garantir un certain modernisme, censée agir comme un antirides, censée donner un coup de fraîcheur marketing. Heureusement, l’effet n’est pas que cosmétique. “À l’heure du plein essor des innovations de rupture dans un environnement économique et financier en plein bouleversement sous l’effet de la révolution digitale et des usages, ces dernières années ont été témoins de l’entrée tonitruante et incontournable des start-ups dans l’écosystème économique”, estiment Franck Sebag, associé EY et Frédéric Levaux, chief digital officer EY. Difficile, pourtant, de dénombrer les start-ups en France. On sait juste qu’elles sont en constante augmentation. Et qu’il est courant de s’accorder sur environ 10?000 structures, dont environ 4?000 à Paris, soit plus qu’à Londres ou Berlin. De leur côté, les incubateurs fleurissent. On en recense plus de 200 en France. Certains experts allant jusqu’à dire qu’ils sont trop nombreux, redoutant l’absence d’un accompagnement de qualité. Quant à la survie difficile des start-ups, là aussi, les chiffres s’affolent et sont souvent contradictoires. Certains font état d’un taux d’échec moyen de 90% quand d’autres font un constat complètement opposé, à l’image de ce qui ressort de l’enquête réalisée en 2016 par In Extenso Innovation sur les start-ups lauréates du prix Tremplin Entreprises organisé par le Sénat et l’Essec depuis 1999 et publiée par Le Figaro. Sur les 150 jeunes pousses innovantes distinguées ces 5 dernières années, le taux de pérennité se révèle élevé avec 92% des entreprises toujours en activité et un effectif de 13,5 salariés en moyenne. Autre constat: plus de la moitié des lauréats ont réussi à lever des fonds, avec un ticket moyen de 755?000?euros en amorçage et 2,5millions d’euros en capital-risque. Enfin, 76% de ces start-ups déclarent être soutenues par des incubateurs et 56% sont membres d’un pôle de compétitivité. La maturité de l’écosystème entrepreneurial en France pour les start-ups innovantes semble être en place. D’ailleurs, les jeunes pousses françaises se sont illustrées lors des deux traditionnels grands rendez-vous de début d’année aux États-Unis. Sur le NRF Retail’s Big Show de New York, dix sociétés de la French Tech étaient présentes pour porter haut le drapeau de l’innovation française. Au CES de Las Vegas, les start-ups françaises ont aussi fait le show. Troisième délégation mondiale sur le salon grand public de l’électronique, les 178 jeunes pousses françaises ont présenté leurs innovations avec l’ambition de démarcher de nouveaux clients et investisseurs. Parmi elles, la start-up normande Image-in qui a lancé sa solution, Aptiko, sur le salon, un outil d’édition web en temps réel permettant de piloter de façon personnalisée une flotte d’écrans interactifs. De quoi établir une nouvelle relation avec le client. Ou encore Lundi Matin, une start-up accompagnée par Sud de France Développement, qui a lancé le RoverCash, un logiciel de gestion de caisse mobile et connectée à destination des PME (commerçants indépendants ou en réseau). Depuis une tablette, la solution intègre
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