Chocolaterie artisanale. Fleuriste. Restauration rapide. Équipement de la personne. Services aux entreprises. La franchise exploite de nombreux savoir-faire. Et surtout, elle ne connaît pas la crise. Au contraire, elle y résiste. En 2008, la FFF (Fédération française de la franchise) dénombrait 50?127 franchisés et 1?228 franchiseurs générant un chiffre d’affaires de 47,78?milliards d’euros. En 2014, le nombre de réseaux est estimé à 1?796 avec 68?171 points de vente, 335?271 salariés et un chiffre d’affaires de 51,45?milliards d’euros. En 10 ans, ce modèle du commerce organisé a réussi à doubler le nombre de ses réseaux et enregistre une progression régulière. Cette croissance va de pair avec la montée du chômage: “Les franchisés ont entre 40 et 45 ans en moyenne, ils sont trop jeunes pour rester inactifs, mais trop chers sur le marché de l’emploi. Certains investissent pour s’acheter un salaire, c’est triste mais, de cette manière, ils sont maîtres d’eux-mêmes”, reconnaît Michel Khan, président de l’Iref (Fédération des réseaux européens de Partenariat et de Franchise). Devenir son propre patron. Le rêve pour un Français sur trois, selon une étude GfK, qui, en reconversion professionnelle, voulue ou subie, aspire à créer son entreprise. Un quart des 18-24 ambitionne, eux aussi, de monter une start-up. Et ce, malgré le fait que la France compte 63?400 entreprises en défaillances (Euler Hermes). Comment minimiser les risques et éviter la faillite? La franchise semble, du moins en apparence, tirer son épingle du jeu. Encore faut-il bien choisir le secteur d’activité et son franchiseur. Certains affichent leur réussite sur le long terme: selon les résultats de la FFF, dans les années 70 et 80, l’équipement de la personne et de la maison, l’hôtellerie, l’alimentaire et la coiffure ont adopté le modèle de la franchise pour se développer, gagnant, encore aujourd’hui, des parts de marché.
AllianceLa bonne santé de la franchise s’explique aussi par le rapport humain entre les deux parties. “La relation entre le franchiseur et le franchisé, est, en général, plus dynamique qu’entre un patron et un salarié, car les deux entités ont un retour sur investissement à retrouver”, estime Chantal Zimmer, déléguée générale de la FFF. Le candidat se sentirait-il plus impliqué qu’un salarié? “Un responsable de magasin, malgré son professionnalisme, reste une personne engagée à travers un salaire, donc elle n’atteint pas le même degré d’engagement qu’un entrepreneur”, observe Lars Hovang, directeur France de BoConcept. Pour les enseignes, travailler avec des franchisés est une garantie supplémentaire dans la réussite de leur développement. Et aussi dans la relation client. D’une année sur l’autre, 35 à 40% des consommateurs retournent dans les magasins de BoConcept. “La fidélité n’est pas seulement liée au produit et à la marque, mais à la passion du commerçant”, est convaincu Lars Hovang. Un