Système U
Des entrepôts spécialisés
Le modèle d’approvisionnement de Système U va des industriels aux entrepôts et des entrepôts aux points de vente. Les entrepôts sont répartis sur le territoire. Soit pour les enseignes Hyper U, Super U et Express et Utile, une trentaine d’entrepôts en France qui sont chacun spécialisés par grande gamme produits: produits alimentaires ambiants, produits frais, surgelés et non alimentaires (le bazar, le textile, etc.). Pour l’approvisionnement des magasins, des systèmes back-office prennent en compte les sorties caisse, la saisonnalité, le besoin point de vente et effectuent des propositions de commandes. D’après celles-ci, les entrepôts, au vu des process (flux tendus pour les produits frais ou stockés pour les produits alimentaires secs) mis en place et des gammes de produit, desservent les points de vente. Les commandes tiennent également compte des standards de livraison définis (taux de service) pour chaque point de vente. Le but étant d’éviter les ruptures et le surcoût en magasin, tout en maîtrisant le sur-service. “Aujourd’hui, livrer en produits frais tous les jours les points de vente, est un gage de fraîcheur mais, également, une hérésie. Même les industriels en produits frais ne produisent plus les produits tous les jours. Exception faite du maraîchage qui, lui, exige une fraîcheur extrême, confie Ronan le Corre, directeur des opérations de Système U Ouest. Souvent les industriels de produits frais se plaignent, à juste titre, que les distributeurs leur demandent du sur-service pour livrer tous les jours les entrepôts: il existe aujourd’hui une donne économique qui ne le permet pas et qui n’apporte pas plus de fraîcheur au point de vente. Il faut trouver le bon équilibre. C’est-à-dire plusieurs fois par semaine”, poursuit-il.Quant à la politique d’approvisionnement précisément, deux stratégies commerciales s’opposent: celle des grands groupes intégrés qui développent une politique d’approvisionnement en vue d’un stock minimum et donc d’une trésorerie minime en termes de stocks et, à l’encontre, celle des indépendants tels que Leclerc et Système U “pour laquelle nous restons persuadés que notre premier métier est de faire des coûts à l’achat. Les stocks de deux jours ne sont pas ma priorité. Je demande à mes approvisionneurs d’acheter à un moment un produit quand il est le plus bas possible, quitte à faire du stock”, précise Ronan le Corre. Une politique qui garde la maîtrise de ses approvisionnements et donc moins désireuse de GPA et encore moins de GMA.Autre élément que l’enseigne souhaite garder en son sein: la prestation logistique. Partant du principe que cette dernière fait partie intégrante de son métier, Système U détient, ainsi, 90% de ses entrepôts en propre. “10% pour globalement se challenger et vérifier que nos coûts et nos process sont aussi maîtrisés que ceux des grands professionnels du métier”, remarque Ronan le Corre.
Le drive, le transport et l’environnementL’enseigne fonctionne principalement sur le modèle drive accolé. Le directeur des opérations de Système U Ouest avoue que le modèle n’est pas totalement établi et qu’il dépend de beaucoup d’éléments, comme la capacité du e-commerce par rapport au magasin physique. Quant à la politique d’assortiment, elle atteint, sur le drive, 2?000?à 5?000 références spécifiques