Le verdict est tombé. Après de multiples discussions et reviremments, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2013, qui devrait rapporter à l’Etat 5 Mds€ de recettes pour combler le déficit de la sécurité sociale, a finalement été voté par le Parlement. Maintes fois remanié, ce texte qui a fait l’objet de nombreuses critiques, provoque, depuis plusieurs mois, l’émoi de la filière agroalimentaire. Premier point d’achoppement : le relèvement des droits d’accise sur la bière (droits spécifiques concernant les boissons alcoolisées). Le projet, un temps ramené, sous la pression des brasseurs, à 120% de taxation, puis finalement remonté à son taux initial de 160%, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Entraînant, le 19 octobre dernier, le boycott de l’inauguration du salon de l’agroalimentaire (Sial), par l’Association nationale des industries alimentaires (Ania). Avec un message adressé au gouvernement : stop au matraquage fiscal.
Boucs émissairesAbattage, huiles, spiritueux, soda, boissons énergisantes, publicité, bière, relèvement de la TVA à 7% sur les produits de snacking… Jean-René Buisson, le président de l’Ania, fait le compte “Si on ajoute à la hausse de 800 M€ de taxes en 2011, les 480 M€ sur la bière, on dépasse les 1,3 Md€ de taxes, en 2013, rien que pour le secteur !”. La note est salée et donne aux professionnels de l’agroalimentaire le sentiment d’être les boucs émissaires d’un gouvernement en quête d’argent. “Nous sommes la seule industrie qui se voit, une semaine