Face à l’offensive du e-commerce, le point de vente n’a pas d’autre choix que de se mettre au diapason des nouvelles technologies. Aujourd’hui, impossible ou presque d’échapper à la force de frappe d’Internet. Un outil aussi déterminant pour la marque que pour le client. Retirer ses achats en magasin après leurs commandes sur la Toile (phénomène de web-to-store) est devenu monnaie courante. “Le numérique permet de dégrossir le sujet et d’enlever toute la partie contraignante et anxiogène de l’acte d’achat. À ce titre, il est un allié du magasin”, soutient Jean-Marc Megnin, directeur général de ShopperMind, un laboratoire d’études et de prospectives sur les nouvelles tendances de consommation du groupe Altavia.
D’après une étude JDA menée par TNS en 2014 sur les consommateurs français et le e-commerce, près d’un tiers (31%) des interrogés ont déjà eu recours au service de click and collect. Ces chiffres contrastent avec ceux du marché britannique, plus mature, où environ un consommateur sur deux (48%) a utilisé ce canal de vente. Mais les Français font toutefois mieux que leurs voisins allemands, qui ne sont que 19%. Lorsque l’on étudie l’âge des consommateurs français utilisant le click and collect ou le drive, on note que les plus âgés sont moins enclins à utiliser ces services que ceux âgés de moins de 45 ans. Une autre étude, celle d’Oxatis-KPMG, qui décrypte le profil et les usages du e-commercant TPE-PME en 2015, montre que plus de la moitié des directeurs de boutiques physiques et de sites marchands ont bénéficié d’un impact positif du virtuel sur le physique. Le web-to-store a permis à 58% d’entre eux d’enregistrer une progression de leur chiffre d’affaires sur les ventes physiques. 52% ont vu une augmentation de la fréquentation dans leur magasin.
Faire converger le off line et le on line“Les frontières du commerce sont bel et bien en train de se déplacer. Les formats se diversifient. La notion de point de vente va en s’étendant, confirme Yves Marin, senior manager au sein du cabinet de conseil Kurt Salmon Associate (KSA). L’acte d’achat sur Internet est prégnant sur des produits d’impulsion ou sur une