Les valeurs du mouvement coopératif font retour, aujourd’hui, massivement, dans le cadre de l’économie moderne. Avec le sentiment qu’il apporte des réponses à un certain nombre de questions liées à la crise économique et financière mais, aussi, à nombre de problèmes sociétaux. Pour Elie Cohen, finalement, cette crise a constitué une mise en cause au cœur de ce qu’il appelle “le capitalisme financiarisé. Il y a d’abord eu une perte de repères économiques. Nous avons tous dû apprendre à jongler avec des sigles inconnus: LBO, CDO, CDS… Un alphabet qui exprimait la réalité d’une financiarisation de l’économie, d’une virtualisation sans cesse plus grande des échanges économiques et des échanges financiarisés”.En fait, une des marques essentielles de cette transformation économique s’est imposée, progressivement, dans les années 80-90, via l’idée que l’activité économique toute entière était tournée vers la création de valeur pour l’actionnaire et non plus pour l’ensemble des parties prenantes d’une économie. Une véritable inversion de logique. “L’entreprise devient la chose de l’actionnaire, estime Elie Cohen. Sa vocation est de dégager la meilleure rentabilité pour l’actionnaire et non de trouver le point d’équilibre dans la répartition de la valeur entre actionnaires, salariés, consommateurs et acteurs du territoire local”. Autrement dit, le critère de gestion essentiel devient le
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