Démocratisation. Si les produits bio sont longtemps restés l’apanage des circuits spécialisés, réservés aux consommateurs avertis, ils inondent désormais les rayons des GMS. 47% des ventes en bio, en 2011, ont été réalisées dans la grande distribution et elles devraient atteindre, selon Xerfi, 50% en 2015. Une ouverture au grand public qui bouleverse l’organisation des linéaires: aujourd’hui, le bio déborde des îlots dans lesquels ces produits étaient confinés. “Vous trouvez du bio dans tous les rayons de nos magasins, identifiés par un balisage: frais, surgelés, épicerie. Partout?!”, affirme Stéphane Houssin, adhérent direction Super chez Intermarché. En GMS, plus qu’ailleurs, on reste convaincu que l’avenir du bio et sa croissance passent par sa démocratisation et, par conséquent, par son accessibilité.
Tentation du discountPremier motif de non-réachat pour 77% des consommateurs, selon l’Agence Bio, les prix du bio sont revus à la baisse grâce au développement des MDD. “Les distributeurs misent beaucoup sur la MDD bio, affirme David Vidal, directeur chez Simon-Kucher & Partners. Avec succès car la part des MDD est élevée grâce à des prix plus accessibles”. Et, côté marges nettes, ces enseignes obtiennent, en retour, de meilleurs rendements sur leurs marques propres en négociant avec leurs fournisseurs des prix plus intéressants. “Quand on commence à massifier et à avoir une supply chain dédiée, cela a un impact sur les coûts et les prix de revient. Sur les produits d’appel où nos marges sont réduites, nous réalisons beaucoup de volume,